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Afrique Media : le retour des bons colons



Malheureusement, le ridicule ne tue pas ! Sous couvert de panafricanisme, la chaîne Afrique Media s’inscrit dans une démarche de retour aux pires moments de la colonisation, en diffusant les propos de Luc Michel, dernière figure belge du sulfureux Parti National Bolchevique. Magnifique exercice de « contorsionnisme » idéologique, derrière lequel se cache une démarche grossière et cynique destinée à servir l’insatiable appétit de prédation russophone.

 

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—–Du nazisme au bolchévisme, l’internationale de la haine raciale.—–

 

Cette pitoyable pantomime débute par un grand écart. En 1993, Alexandre Douguine, connu pour ses positions ultra-nationalistes et néofascistes -versé dans l’ésotérisme et le mysticisme- réchauffe un vieux concept purement « marketing » de la politique : tenter de réunir extrême gauche et extrême droite pour se faire une place sur l’échiquier politique d’une Russie en perte de repère après la crise qui suit la chute de l’URSS. Le but est de promouvoir une alliance « rouge-brun », en tentant d’incorporer communisme et fascisme dans une mixture indigeste et nauséeuse, assaisonnée de la rancœur et des frustrations d’un petit groupe d’intellectuels aigris. Son but : mettre à mal le système capitaliste que tente d’ériger Boris Eltsine. Et renouer avec la nostalgie fantasmée, d’une grande et éternelle Russie blanche et conquérante.

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Moqués sous le nom de « Nazbols », ces polichinelles de la politique réussissent tout de même à faire quelques adeptes en Europe. Dont le belge Luc Michel. Ce chantre d’un panafricanisme bon teint prêche notamment sur la chaine camerounaise Afrique Media, qui se qualifie elle-même de « porte flambeau de l’Afrique et espace d’expression et de promotion des valeurs africaines par excellence ».

Habitué de ses plateaux, où il vient exhorter les différentes nations africaines à s’unir pour mener un combat d’émancipation vis-à-vis des anciennes puissances coloniales, le Belge « pure souche » fait cependant tâche, parmi les autres héros autoproclamés de la nébuleuse panafricaine (Kemi Seba, Nathalie Yamb, Paul Ella, Général Diawara…)

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Originaire de Charleroi, ce stalinien de 65 ans, fonde en 1977 le groupe d’extrême droite « Occident 2000 », participe au comité de rédaction du bulletin néo-nazi « Notre Europe », fréquente le groupe d’extrême droite La Fane (Fédération d’Action Nationale et Européenne) militant pour une Europe populaire unitaire et blanche. En 1984, il fonde le PCN (parti communautaire national Européen) avec Jean Thiriart qui reprend à son compte le concept de hiérarchie raciale théorisée par Arthur de Gobineau, affirmant que « la race jaune ne serait capable que d’imiter les blancs », et renvoyant « la race noire à l’animalité ! » Cherchez l’erreur…

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Figure 3: Jean Thiriart posant pour une affiche de Jeune Europe

En fait, il va falloir s’immiscer dans l’esprit tortueux -s’autorisant toutes les compromissions, pactes d’intérêts à court terme, et trahisons- pour essayer de trouver une logique à ces alliances, qu’ils qualifieraient eux-mêmes, de « contre nature ».

Cet alter mondialisme de façade ne constitue tout d’abord qu’un « marche-pied » pour permettre à cette poignée de fanatiques du Parti National Bolchévique de mener à bien leur visée obsessionnelle et maladive : l’Eurasisme. Cette idéologie politique néo-impériale russe, mâtinée de mysticisme et remise au goût du jour par Alexandre Douguine (encore lui), considère l’ensemble formé par la Russie et ses voisins proches comme une entité à part entière s’étendant du Portugal au détroit de Bering, avec Moscou comme troisième Rome, après Constantinople. Le but ouvertement déclaré de ce mouvement : constituer un grand bloc continental eurasien pour lutter à armes égales contre la puissance atlantiste. La civilisation maritime anglo-saxonne, protestante et capitaliste est désignée comme le mal mondial. Pour lui, « L’occident, là où le soleil se couche représente le déclin, la dissolution. L’Eurasie, la renaissance, le pays des dieux car c’est là que le soleil se lève… »

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Figure 4: L’Eurasie telle que rêvée par les nazbols

Et l’Afrique dans tout cela ? Ce continent ne constitue qu’un des nombreux rouages destinés à affaiblir l’Occident, dont les « Nazbols » dénoncent pêle-mêle, l’inféodation à l’impérialisme américain et ses relais judéo-maçonniques. Pour Jean Thiriart, autre théoricien du mouvement et fervent adepte de Machiavel : s’il y a nécessité de regrouper les révolutionnaires du tiers-monde dans une lutte commune contre l’impérialisme occidental, ce front politique doit s’inscrire exclusivement dans le domaine tactique. En d’autre termes : laissons au bord de la route nos camarades de lutte lorsque nous serons arrivés à nos fins ! Quant à Luc Michel, nostalgique du Congo Belge, il s’imagine certainement sous les traits d’un Tintin des années 50 dans ses pires aventures colonialistes. L’autosatisfaction du bon colon en train de porter la bonne parole auprès d’indigènes incultes mais reconnaissants. Une nouvelle forme de colonisation basée sur le mensonge et la manipulation.

Preuve de cette imposture menée à grande échelle : Afrique Media qui diffuse ses propos sur l’ensemble du continent affiche un positionnement ouvertement pro-russe et violemment anti-occidental. En 2020 son PDG Justin Tagouh (qui a rencontré le ministre des Affaires étrangères russe Segueï Lavrov et affirme avoir rencontré Vladimir Poutine), annonçait vouloir lancer une radio panafricaine sur le modèle d’Afrique Media avec le soutien de partenaires russes.

La propagande russe prolifère au même rythme que les discours racistes à travers le monde et cela n’est pas dû au hasard.

Quel est le point commun entre les pro-Trump aux Etats-Unis, l’extrême droite français, les discours haineux en Tunisie, les exactions contre les Peuls au Mali, les meurtres, viols et pillages en Centrafrique ?

Tout pointe vers un seul et même acteur : la Russie.

 

 

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