Les talibans auraient emmené de force une femme de chez elle après qu’elle ait participé à des manifestations à Kaboul, la capitale afghane.

Mursal Ayar a été arrêtée mercredi dans la capitale Kaboul, a déclaré une source à la BBC, après avoir participé au rassemblement réclamant l’égalité des droits pour les femmes.

Les femmes ont participé à une série de manifestations qui ont attiré l’attention internationale.

Mme Ayar serait la sixième manifestante à disparaître ces dernières semaines.

Les talibans ont cependant nié détenir les femmes. Un porte-parole a déclaré qu’ils examinaient le cas de Mme Ayar.

« C’est une affaire qui vient de se produire. Nous enquêtons dessus », a déclaré le porte-parole des talibans Bilal Karimi à la BBC.

Outre Mme Ayar, on craint pour Parwana Ibrahim Khail, Tamana Paryani et les trois sœurs de Mme Paryani, Zarmina, Shafiqa et Karima, qui ont disparu le 19 janvier.

Mme Khail et Mme Paryani ont participé à une grande manifestation le 16 janvier, appelant à ce que les femmes obtiennent du travail, des études et des droits politiques sous le nouveau régime taliban.

Quelques jours plus tard, Mme Paryani a ensuite publié une vidéo sur les réseaux sociaux montrant des hommes armés entrant dans son immeuble.

« Au secours, les talibans sont venus chez moi », a-t-elle lancé avant la fin de la vidéo.

Dans une précédente interview avec la BBC, Suhai Shaheen, qui espère devenir l’ambassadrice des talibans aux Nations unies, a accusé Mme Paryani de « faire de fausses scènes et de tourner des films dans le but de demander l’asile à l’étranger ».

Le beau-frère de Mme Ibrahim a également été enlevé alors qu’ils voyageaient à Kaboul, a indiqué l’ONU.

Le bureau des droits de l’homme de l’ONU a de nouveau signalé samedi qu’il était « très alarmé » par la disparition continue de personnes liées aux récentes manifestations pour les droits des femmes.

L’ONU a noté que les talibans avaient annoncé samedi une enquête sur la disparition des femmes.