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WIRECARD, LE SCANDALE QUI ÉCLABOUSSE LA FINTECH



Wirecard, c’est fini. La pépite allemande, jadis valorisée 24 milliards de dollars, vient de déposer ce bilan ce jeudi matin. Un communiqué décrit sobrement que « le conseil d’administration de Wirecard AG a décidé de déposer une demande d’ouverture d’une procédure d’insolvabilité au nom de Wirecard AG auprès du tribunal compétent de Munich en raison de la menace d’insolvabilité et de surendettement ».En une semaine, la fintech aura donc tout perdu. Ses investisseurs voient rouge : le titre qui évoluait encore autour des 100 euros la semaine dernière a été suspendu ce matin après une (énième) chute, sous les 2,50 euros. Le record historique en septembre 2018, où chaque action s’échangeait alors pour 192 euros, paraît bien loin. Avec cette débâcle, l’Allemagne voit sa réputation ternie une nouvelle fois après le scandale retentissant du Dieselgate.

Une valeur du DAX part en fumée

A l’origine, Wirecard est une société active dans les nouvelles technologies financières. Son métier a largement évolué ces dernières années, mais sa spécialité est restée la même : le paiement.

Son activité principale était de servir d’intermédiaire entre les commerçants et les émetteurs de cartes (comme les banques) pour garantir les transactions financières. Sur ce point, elle collaborait notamment avec Orange Bank sur le paiement sans contact. En parallèle, Wirecard émettait aussi des cartes de paiement en marque blanche pour le compte de sociétés tierces.

Avec Wirecard, l’Europe pouvait se féliciter d’avoir une pépite dans la fintech. De son côté, l’Allemagne se targuait de tenir tête aux jeunes pousses insolentes de la Silicon Valley. Au sommet de sa gloire, Wirecard était valorisée 24 milliards de dollars, soit plus que Deutsche Bank, la première banque allemande. Si le marché du paiement est prometteur, les premiers doutes sur l’activité réelle de Wirecard émergent en 2016.

Il aura fallu attendre 4 années de plus pour que le scandale éclate. En octobre dernier, Wirecard sollicitait le cabinet d’audit KPMG pour réaliser un audit indépendant avec l’intention de publier les résultats en avril dernier. Seulement voilà, KPMG n’a pas été en mesure de vérifier le bilan et les résultats ont été décalé à plusieurs reprises. Le 18 juin, c’est au tour d’EY, l’auditeur historique de Wirecard, de refuser de certifier les comptes. Ce dernier affirme avoir découvert un « trou » de 1,9 milliard d’euros dans les comptes. L’action s’effondre, son PDG est arrêté.

1,9 milliard d’euros manquent à l’appel

« Quand ouvrira-t-on les yeux sur ce qu’est vraiment une fintech ? », s’interrogeait Daniel Baal, le DG du groupe Crédit Mutuel, il y a quelques jours. Le patron de la banque mutualiste se plaint du laxisme de certains régulateurs sur les jeunes pousses, alors que son établissement est scruté dans les moindres détails.

C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles les banques sont assez réticentes à acquérir des fintech. Au moment de leur rachat, ces jeunes sociétés se retrouvent littéralement asphyxiées par les exigences en matière de conformité auxquelles font face les grands groupes bancaires. A cet égard, l’acquisition du Compte Nickel par BNP Paribas est un modèle d’intégration particulièrement réussi.

Une chose est sûre, ce premier « vrai » scandale dans la fintech va faire réfléchir les régulateurs…

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