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Voici les activités en France gagnants et perdants de la crise liée au Covid-19

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L’économie française se redresse rapidement, malgré le lourd impact de la crise sanitaire, selon le Boston Consulting Group. Le cabinet de conseil a publié le 26 juin une étude sur les secteurs les plus touchés et ceux qui ont réussi.

Côté production, des secteurs inégalement impactés

Selon l’indice de productivité industrielle établi par l’INSEE et l’intelligence artificielle, le BCG a collecté des centaines de millions de données d’entreprise. « Cela nous a permis d’établir un portrait macroéconomique par secteur », explique Sylvain Duranton, directeur mondial de BCG GAMMA, l’entité d’intelligence artificielle du groupe.

VOS INDICES

En France, selon la firme, la baisse de productivité touche principalement les domaines du transport et de la logistique. Pour ces filières, la baisse de production est de 40 % en juin 2020, par rapport à la même période l’an dernier.

 

Autre secteur très touché par la crise : l’aéronautique et la défense. La production a baissé de 21 % en juin par rapport à son niveau de 2019. « Ces industries ne devraient pas retrouver leur niveau d’avant-crise d’ici 2023, voire 2024 », a déclaré Sylvain Duranton.

 

Il est suivi par les secteurs de l’automobile (-19%), des matériaux de construction (-18%) et de la construction (-17%), et ceux des machines et procédés d’automatisation industrielle (-10%). La production du secteur de l’énergie a baissé du même niveau (-10%). A noter que le BCG relativise la baisse de la production dans le secteur automobile, dont les ventes se sont poursuivies à l’international et qui bénéficie d’un plan de relance gouvernemental « solide ». « En Allemagne et en France, les plans de relance ont permis à l’industrie automobile de se redresser rapidement, ce qui n’est pas le cas en Espagne et en Italie, où la production a baissé de 25 % en moyenne.

 

En revanche, en France, l’industrie pharmaceutique a augmenté sa cadence de production de 10 % en juin par rapport au même mois de l’année précédente.

En Europe, l’industrie pharmaceutique a augmenté de 13 % en moyenne, tandis que l’énergie a baissé de 13 %, l’automobile de 18 % et le transport et la logistique de 33 %.

Sur le continent, parmi les pays qui ont appliqué des mesures de confinement, l’Allemagne est le plus sauvé. L’industrie automobile outre-Rhin a baissé de 15 %, celle du transport logistique de 18 %.

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(Impact par secteurs d’activité de la crise sanitaire entre janvier et juin 2020, source BCG)

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(Taux de production par secteurs d’activité, 100 étant le taux de production référence de juin 2019, source BCG)

 

Contrairement à la crise économique de 2008, certains secteurs se portent bien

Si la crise économique de 2008 avait touché financièrement tous les secteurs, il n’en va pas de même avec la crise actuelle, selon le BCG. L’indice TSR (Global Average Total Shareholder Return), indicateur global du marché des actions qui inclut les cours des actions et les dividendes versés, a globalement mieux performé au cours des cinq premiers mois de 2020 qu’en 2008 (-30 % en période 1 contre -10 % en 2020).

Elle est particulièrement favorable pour l’industrie pharmaceutique, notamment dans le domaine des équipements médicaux et des médicaments. En France, il a augmenté de 31 % dans ce secteur au cours des cinq premiers mois de l’année (+ 13 % dans le monde). Le record est pour la Chine, source de matériel médical pour de nombreux pays, où il a progressé de 81%.

Un autre secteur qui se porte bien en France est celui des télécommunications. L’indice TSR des opérateurs français a augmenté en moyenne de 1% de janvier à mai, comme dans le reste du monde. En revanche, le domaine des technologies, pour lequel la progression de l’indice TSR est la deuxième au monde (+ 4 %), recule de 19 % en France.

Le dépassement des limites alimentaires, avec un TSR inférieur à 10 % en France (-4 % dans le monde). « En temps de crise, c’est le dernier secteur à décliner », explique Yahya Daraaoui, directeur associé de BCG TURN, la branche du cabinet de conseil spécialisée dans les mutations des entreprises. Ce que l’on observe lors de la crise de 2008, c’est une évolution de la consommation. habitudes alimentaires, qui a lieu entre 12 et 24 mois après la crise. Les consommateurs se tournent de plus en plus vers les produits à prix réduits et les dépanneurs. »

Le secteur financier est globalement stable, mais pourrait faire les frais de la crise pour la deuxième fois. « Actuellement les banques distribuent des liquidités sous forme de prêts garantis par l’Etat, mais le taux de risque est élevé, car les prêts non remboursés par les entreprises, qui ont triplé au premier trimestre, impacteront le secteur à moyen terme. », précise Yahya. Daraaoui. .

D’autres sont durement touchés

A l’inverse, certains secteurs industriels connaissent un net recul, comme l’énergie (notamment le pétrole et le gaz) et le tourisme (notamment l’hôtellerie/restauration), selon le BCG. L’indice TSR de l’industrie pétrolière et gazière a baissé en France de 43 % (-29 % dans le monde) et celui du tourisme de 49 % (-33 % dans le monde). L’industrie britannique du pétrole et du gaz est la plus durement touchée, le TSR chutant d’un record de 48 %.

Vient ensuite le secteur des assurances (dont l’assurance-vie) qui perd en moyenne 42 % en France (-18,5% dans le monde).

Signes de reprise économique

Mais tout n’est pas sombre. L’activité économique en France a augmenté de 6 points entre le 15 avril et le 15 juin, après avoir baissé de 22 points entre mi-février et mi-avril, selon les chiffres du BCG. Une résilience économique qui place la France devant l’Allemagne (+4 points), l’Italie (+3 points) et à égalité avec la Grande-Bretagne (+6 points).

De même, après avoir reculé de 54 points entre le 15 février et le 15 avril, la consommation a quasiment retrouvé son niveau d’avant-crise. Il a bondi de 41 points entre la mi-avril et la mi-juin. C’est le double de celui de l’Allemagne (22 points) et presque le triple de celui de l’Italie (15 points). La consommation en Grande-Bretagne a augmenté de 39 points. « Malgré la crise, l’économie française affiche une reprise encourageante de l’activité, conclut Sylvain Duranton.

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