Les prix vont-ils s’envoler suite aux sanctions européennes contre la Russie ? Oui selon Vladimir Poutine, qui prévient que ces sanctions aggraveraient la crise énergétique et l’inflation des prix alimentaires à l’échelle mondiale.

Alors que la morsure de ces mesures punitives commence à se faire sentir en Russie, avec notamment un effondrement du rouble, Vladimir Poutine s’est voulu rassurant en soutenant qu’elles ne toucheraient pas durement ses concitoyens.

Depuis son déclenchement le 24 février dernier, l’intervention militaire russe en Ukraine inquiète les marchés mondiaux. Les prix du gaz et du pétrole, dont la Russie est un important fournisseur, se sont envolés. Lors d’une réunion du gouvernement retransmise à la télévision, Vladimir Poutine a assuré que son pays « respecte toutes (ses) obligations en matière d’approvisionnement énergétique ».

Il a insisté sur le fait que « tous les volumes » étaient livrés à l’Europe comme ailleurs et que même « le système de transport de gaz de l’Ukraine est rempli à 100% », ce réseau de gazoducs étant l’une des principales artères gazières pour alimenter le continent européen, dont environ 40% du gaz consommé est russe.

Selon Vladimir Poutine, la flambée des prix du gaz et du pétrole sur les marchés mondiaux n’a donc rien à voir avec la Russie, alors que les prix ont atteint des sommets depuis que les forces russes sont entrées en masse en Ukraine. « Les prix montent là-bas, mais ce n’est pas notre faute, c’est le résultat de leurs propres erreurs de calcul, ils ne peuvent pas nous en vouloir », a-t-il déclaré.

Le chef d’État russe a également estimé que les sanctions occidentales compliqueraient l’exportation d’engrais et entraîneraient une hausse mondiale des prix alimentaires. La Russie, comme sa voisine la Biélorussie, également durement sanctionnée, sont des fournisseurs majeurs d’engrais minéraux et approvisionnent aussi bien l’Europe que l’Amérique du Sud.

Le ministère russe de l’Industrie a recommandé la semaine dernière aux producteurs d’engrais de suspendre temporairement leurs exportations. « Si nous continuons à nous créer des problèmes pour financer ce travail, pour l’assurer, dans la logistique, la livraison de nos produits (…) alors les prix augmenteront toujours plus, et cela se ressentira sur le prix du produit final, les produits alimentaires », a insisté Vladimir Poutine.

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