Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a vivement réagi aux violences perpétrées à Moura en mars 2022 par les forces maliennes et le groupe Wagner. Ces actes, documentés dans un rapport de l’ONU, ont été qualifiés d' »injustifiables » et suscitent une profonde préoccupation.
L’Union européenne exprime sa désapprobation
Dans une déclaration publiée à Bruxelles, M. Borrell a souligné que l’Union européenne et ses États membres soutenaient depuis longtemps la lutte du Mali contre les groupes terroristes. Cependant, il a fermement condamné les violences perpétrées par les forces de l’État et les éléments du groupe Wagner à l’encontre des populations civiles, telles que rapportées dans le document onusien.
Lire aussi : Mali : l’armée et des combattants « étrangers » ont exécuté 500 personnes en 2022 à Moura (ONU)
M. Borrell a exprimé sa profonde inquiétude quant aux conséquences néfastes de ces violences sur la stabilité du Mali et des pays voisins. Selon lui, ces actes ne font qu’aggraver la situation déjà précaire de la région.
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Commandez MaintenantUne lutte contre le terrorisme qui ne doit pas sacrifier les droits humains
La diplomatie européenne rappelle que la lutte contre le terrorisme ne peut en aucun cas justifier des violations massives des droits humains. M. Borrell a insisté sur la nécessité d’une enquête judiciaire indépendante, impartiale, efficace et exhaustive pour faire la lumière sur ces événements. Il a également souligné l’importance de combattre l’impunité avec fermeté et urgence.
Dans un rapport accablant du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme, l’ONU a révélé que l’armée malienne et des combattants « étrangers » auraient exécuté au moins 500 personnes lors d’une opération antijihadiste à Moura en mars 2022. Ces conclusions, basées sur une enquête menée par la division des droits de l’Homme de la mission de Casques bleus au Mali (Minusma), ont été rejetées par la junte au pouvoir au Mali, la qualifiant de « récit fictif ».