Les violences se poursuivent en Afrique du Sud après l’arrestation de l’ancien président Jacob Zuma et le bilan de morts s’alourdit.
Une mère a été contrainte de jeter son enfant d’un immeuble en feu, mardi, alors que les émeutes s’intensifiaient à Durban, sur la côte-est du pays. L’enfant a été attrapé par un groupe de sauveteurs arrivés sur les lieux pour aider les personnes bloquées dans l’immeuble.
Le feu a été allumé par des personnes qui ont volé dans des magasins situés au rez-de-chaussée de l’immeuble.
La violence a éclaté dans toute l’Afrique du Sud à la suite de l’incarcération de l’ancien président Jacob Zuma. Au moins 72 personnes ont été tuées et plus de 1 200 ont été arrêtées à la suite de pillages et d’incendies criminels qui ont commencé dans la province natale de Zuma, le Kwa-Zulu Natal, après le début de sa peine de 15 mois de prison.
Les manifestants pro-Zuma sont descendus dans la rue après que l’ancien président, âgé de 79 ans, s’est rendu aux autorités mercredi dernier pour commencer sa peine. Des criminels ont ensuite profité de la situation, a indiqué la police. Les manifestations se sont ensuite étendues de la province natale de l’ancien président, le KwaZulu-Natal, à Johannesburg, dans le Gauteng.
De nombreux décès dans les provinces de Gauteng et de KwaZulu-Natal « sont liés à des bousculades survenues lors d’incidents de pillage de magasins », a indiqué la police dans un communiqué mardi. Des milliers de personnes ont volé de la nourriture, des appareils électriques, de l’alcool et des vêtements dans les magasins. Certains des décès sont également dus à des fusillades et à des explosions de distributeurs automatiques de billets de banque.
Jacob Zuma a été admis au centre correctionnel d’Estcourt, dans le KwaZulu-Natal, mercredi dernier. C’est la première fois dans l’histoire de l’Afrique du Sud qu’un ancien président est condamné à la prison.
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