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Vincent Toh Bi Irié : « Quand on dit la paix là, vous vous pensez à quoi même? »



« Quand on dit la paix là, vous vous pensez à quoi même ? » Vincent Toh Bi Irié dit ouvertement  ses vérités au régime ivoirien. Dans un nouveau texte laissé sur sa page Facebook et qui a pour titre, « CHAMPI, ÇA TREMBLE », l’ancien Préfet d’Abidjan met le pouvoir ivoirien face à ses responsabilités.

Conscient de l’actuelle situation en Côte d’Ivoire,  l’ancien homme fort de la ville d’Abidjan  qui a quitté ses fonctions  le mercredi 26 août 2020, pour selon lui l’honneur et le respect de sa conscience a toujours manifester son désir de sensibiliser ses compatriotes pour des élections apaisées.

Sur sa page Facebook, il laisse un message à la classe politique ivoirienne. A quelques semaines des élections présidentielles, Vincent Toh Bi demande au régime du Président Alassane Ouattara de faire le nécessaire pour garantir la paix en Côte d’Ivoire.

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La publication de l’ex-Préfet d’Abidjan :

CHAMPI, ÇA TREMBLE….

Y a des gens, quand on parle de paix, ils sont “en boule” ou ils tremblent, alors qu’ils sont les premiers à “fraya” quand y a petit “gbangban “.

Quand on dit la paix là, vous vous pensez à quoi même ? Quand moi je demande la paix comme dans ma dernière vidéo, je m’adresse d’abord à ceux qui gèrent le pays ou qui ont une parcelle de responsabilité locale ou nationale.

Dans notre système institutionnel et administratif, les instruments de la paix , la capacité d’élaboration de politiques nationales, l’élaboration et le respect des lois justes et équitables, l’influence sur les consciences des masses sont des leviers principalement dans les mains de ceux qui décident en Afrique et des Gouvernements au pouvoir. Si ça ne marche pas dans le pays, ce sont donc eux les premiers responsables. Quand je parle de paix, je leur demande donc d’actionner les leviers que la République a mis à leur disposition pour garantir la stabilité et la coexistence.

Mais les Partis Politiques, surtout ceux de l’Opposition ont une responsabilité dans la promotion de la Paix. Cela ne veut pas dire pour autant qu’ils renoncent à leurs droits constitutionnels de marcher, de manifester ou d’exprimer leurs désaccords sur des points particuliers. Non. Ils sont libres. Mais leur liberté doit s’accompagner d’une responsabilité, celle de contribuer à la stabilité, si les conditions d’exercice de leurs libertés sont garanties.

Pareillement, les populations sont les actrices majeures de la paix. Elles ne peuvent pas être que victimes ou instruments. Lorsque tout éclate, ce sont les enfants, les femmes, les personnes âgées qui meurent de la rupture de l’ordre social. On peut durablement bâtir si les gouvernants, conscients de leurs responsabilités, garantissent le cadre général de prospérité et de stabilité, en ne succombant pas à la tentation de protéger seulement les apparatchiks du pouvoir.

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On peut durablement garantir la paix si les Partis politiques participent de façon constructive à maintenir l’équilibre minimal social, en éduquant leurs militants à la paix. On peut construire la paix si les populations ne s’auto détruisent pas par un hara Kiri de nocivités héritées de contextes de crise. Quand tu parles, y a des gens qui disent, tu es de quel camp ? Il faut forcément que tu choisisses un camp parmi ceux qui ont décidé de se battre ?

Quand ta maman t’a mis au monde-là, ton camp politique était inscrit sur ton front et sur ton état civil?

Donc laisse-nous parler de paix. Ceux qui sont au pouvoir savent que c’est à eux que nous nous adressons d’abord parce que ce sont eux qui aiment “gnagami” les situations. Les partis politiques savent que ça les concerne parce qu’ils sont champions dans les chants de guerre.Les populations savent que nous parlons des “djahiris” qui aiment changer les palabres des autres, alors qu’ils sont les premiers à “dja”. Donc nous on parle de paix, ceux qui se sentent concernés doivent nous prouver qu’ils aiment la paix et qu’ils ne sont pas prêts à plonger le pays dans le chaos.

Maintenant les peureux, qui utilisent les avatars pour insulter quand leurs camps respectifs sont concernés, passez votre chemin. Nous on n’a pas de camp et on n’est pas peureux. On veut la paix et on le dit courageusement.

TRADUCTION DU NOUCHI:

-y a : il y a

-en boule : en colère

-fraya : fuir

-gbangban: turbulences, crise, désordre

-ton camp était inscrit sur ton front : prédestiné à la naissance à soutenir tel ou tel parti politique

-gnangami: mélanger, perturber, aggraver

-djahiris: commères, colporteurs, lèche-bottes

-dja: tuer, mourir

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