Dans un entretien accordé à la chaîne américaine CBS, Barack Obama a fait part de son état d’esprit après la victoire de son ancien colistier Joe Biden à l’élection présidentielle.
L’ancien président américain, qui publie cette semaine « Une Terre Promise », le premier tome de ses mémoires, admet dans un premier temps ne pas être surpris par l’attitude de son successeur.
Battu par Joe Biden lors des élections du 03novembre, Donald Trump ne cesse de contester depuis plusieurs jours les résultats de cette élection qu’il juge « truquée ».
« Le président n’aime pas perdre, il n’admet jamais la défaite », déclare Barack Obama à l’antenne de CBS qui conseille à Trump de reconnaître sa défaite « s’il veut qu’on se souvienne de lui comme étant quelqu’un qui fait primer l’intérêt du pays en premier ».
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Le 44e président des États-Unis se dit néanmoins « plus inquiet » par le comportement des élus républicains, pour la plupart silencieux depuis l’annonce de la victoire de Joe Biden à l’élection. « C’est une façon de vouloir rendre illégitime, pas seulement la prochaine administration, mais la démocratie. Et c’est dangereux », estime Barack Obama.
Pour lui, les membres républicains du Congrès se comportent comme des parents qui refusent de sermonner leur enfant, en l’occurrence ici Donald Trump. « Nous n’accepterions jamais que nos enfants se comportent ainsi s’ils perdaient », déclare l’ancien président. Et de poursuivre : « Si lors d’une compétition mes filles accusent une autre personne d’avoir triché parce qu’elles ont perdu, alors qu’il n’y a aucune preuve, nous les gronderions ».
Barack Obama note par ailleurs que, malgré l’incontestable victoire de son ancien vice-président, la nation américaine est plus que jamais divisée, « pas seulement les politiciens mais aussi les électeurs ».
Selon les derniers résultats communiqués par la chaîne américaine CNN, plus de 78 millions d’Américains ont voté pour Joe Biden. Si jamais un président élu au pays de l’oncle Sam n’avait recueilli autant de voix, Donald Trump a de son côté gagné 11 millions d’électeurs par rapport à 2016. Preuve que l’Amérique n’est jamais parue aussi désunie.
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