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Un benguiste rencontre une prostituée et veut l’épouser mais la dot des parents est effrayante



 

 

Un benguiste rencontre une prostituée et veut l’épouser mais la dot des parents est effrayante.

Revenu de France après une dizaine d’années où il s’en était bien sorti, Josué, jeune ivoirien de la quarantaine, prenait nuitamment un verre dans un bar de Angré. Le jeune homme était troublé depuis le passage de la ravissante serveuse à sa table.

 

Grande, en chair, forme guitare avec un cul opulent, beau visage, cheveux tombant sur le dos, Josué la trouvait tellement belle ! Seulement, ce qui le gênait, c’est qu’il s’était rendu compte que le bar n’en était pas un d’ordinaire. Vraisemblablement une maison close. Les cinq serveuses qui y officiaient vendaient leurs charmes aux intéressés. D’ailleurs, une parmi elles, assise à ses côtés comme un pou, n’arrêtait pas de lui caresser la braguette pendant qu’il sirotait son verre de sucrerie. Cependant, Josué n’avait d’yeux que pour la serveuse de son choix. La grande de taille à la forme guitare. Elle était assise en face avec un client. Soudain, alors qu’ils se levèrent tous deux bras dessus bras dessous, le cœur de Josué fit un bond dans sa poitrine.

 

  • Les deux-là, ils vont où ? demanda-t-il à la fille qui avait encore la main sur son pantalon.

 

  • Ils montent dans la chambre. Ils vont faire un peu de gymnastique. Ça t’intéresse ? Toi et moi on peut y aller hein, je vais bien m’occuper de toi. Le passage à 5.000 francs. 3.000 pour nous et 2.000 pour la patronne puisque nous occupons les chambres de là-haut. 10.000 francs pour la nuit quand vous voulez faire de l’emporté.

 

  • S’il te plaît, va parler à la fille. Demande-lui de ne pas partir coucher avec ce type. Pour cela, je lui propose trois fois le prix de la nuit.

 

  • Tu es sérieux ?

 

  • Tellement sérieux que tu auras aussi un gros pour boire si tu réussis à l’amener maintenant ici !

 

La serveuse se leva rapidement avec ses grosses fesses. Elle partit pour sa mission commando dont elle savait d’avance que ce serait une réussite. Au pied de l’escalier, sa collègue s’apprêtait à monter les marches avec son client. Elle la tira rapidement par le coude et lui susurra à l’oreille :

 

  • Jackpot pour toi Jennifer. Le client en veste à qui tu as servi une coca te propose trois fois le prix de la nuit à condition que tu sois à lui maintenant ! Alors viens !

 

 

 

Tirant son amie de force, l’entremetteuse s’excusa auprès du client dont la bosse était déjà bien formée dans le pantalon :

 

  • Nous venons d’avoir un imprévu cher monsieur. Vous voyez l’homme en veste là-bas, c’est son père. Donc y a  »dra ». Permettez que je m’occupe de vous dans un instant. Vous aimez les fellations ? À tout à l’heure.

 

 

 

Entouré des deux serveuses, Josué libéra la facilitatrice en la gratifiant d’un billet de 10.000 francs pour sa mission réussie. Pour faire l’emporté de Jennifer, il s’acquitta aussi des frais d’embarquement auprès de la patronne du coin. La voie était libre à présent. Et dire que Jennifer avait négligé ce gentleman à son entrée. Elle l’avait trouvé assez bizarre dans son costume. Comment pouvait-il s’accoutrer ainsi dans un bar comme s’il venait à une réunion bureaucratique. En plus, comme un bébé, il avait commandé de la sucrerie. Pour Jennifer, ce client était un  »gaou » de premier ordre.

 

 

 

Josué regardait la jeune serveuse avec appétit. Il n’avait jamais ressenti quelque chose d’aussi profond pour une femme. Il admirait sa beauté. Elle lui plaisait.

 

  • Tu crois au coup de foudre Jennifer ? Lui demanda-t-il alors qu’ils papotaient depuis peu.

 

  • Il y a longtemps que j’sais que les contes de fée ne sont que de la pure démagogie, répondit-elle dans un sourire.

 

  • Avec moi, ce sera une réalité. Je ferai de ta vie un conte de fée.

 

Jennifer renchérit au fond d’elle : « C’est ça, en allant me baiser oui ! »

 

 

Aussitôt, une chanson d’amour langoureuse se mit à résonner dans le bar. Josué écoutait ce «Je t’aime » d’Espoir 2000 en se disant que la chanson lui parlait directement. Peu importe ce que les gens diraient ou penseraient, l’essentiel était qu’il soit heureux avec celle que son cœur aurait choisie. Et partout où on le croise, l’amour a toujours le même visage. Les mêmes sillages qu’on lui connaît à travers les courbes d’une femme architecte ou d’une serveuse de bar fût-elle une  »lanceuse de foulard ».

 

  • Comment tu trouves cette chanson ?

 

  • J’ai sommeil, fit Jennifer à la question de son client encore sous l’emprise de la musique.

 

  • Alors, allons-y.

 

 

Ils sortirent du bar escortés par la chanson d’amour du mythique groupe zouglou. Galant, Josué ouvrit la portière de sa voiture décapotable à sa ravissante compagne. Voici qui était rassurant, un client avec une bagnole ! L’homme accéléra en toute vitesse vers l’horizon.

 

 

 

  • Mais attends, tu aurais dû tourner par là. Les hôtels c’est de ce côté-là ! s’exclama Jennifer alors que le pilote venait de dépasser le troisième carrefour.

 

  • Qui te dit que nous allons à l’hôtel ? Nous allons chez moi !

 

La jeune fille respira un gros coup en abandonnant la tête sur son fauteuil. Elle n’en croyait pas ses oreilles. C’était la première fois qu’un client l’envoyait à domicile…

 

 

Jennifer passa la nuit chez l’homme qui l’avait embarquée la veille. Il habitait un immense appartement à Angré, au dernier niveau d’un immeuble qu’il avait construit avec l’argent de son aventure parisienne. Ce qui avait surpris la jeune serveuse, c’est que toute la nuit, couchés dans le même lit, l’homme ne la toucha pas. Il honora tout de même son contrat en s’acquittant des 30.000 francs qu’il lui devait pour son déplacement. Elle eut honte mais fourra toutefois l’argent dans son sac à main.

 

Je ne t’ai pas amenée ici pour coucher avec toi, avait-il dit. Je t’ai amenée ici pour que tu apprennes à faire confiance à un homme. Je veux te protéger, te chérir. Et peut-être, faire de toi ma femme. Maintenant dis-moi, comment une femme aussi belle que toi peut se retrouver dans un bar de ce genre. Que s’est-il passé ?

 

 

 

Jennifer était issue d’une famille très pauvre. Habitant à Abobo derrière rail, les parents, réunis dans une seule pièce comme un peuple, ne parvenaient pas à s’occuper de leurs nombreux enfants. C’était chacun pour soi…

 

Je voudrais que tu rendes ta démission dans ce bar, proposa Josué, non indifférent à l’histoire de la jeune fille qu’il avait écoutée avec grande attention. Dès aujourd’hui, arrête de travailler à cet endroit.

 

 

 

Jennifer n’avait point besoin de demander à son bon samaritain comment elle ferait désormais pour son gagne-pain quotidien. Elle lisait bien dans les yeux de ce dernier qu’il s’occuperait volontiers d’elle. Commençant à le prendre pour estime, elle lui dit : Faut que je te dise, Josué. Jennifer, c’est mon nom d’emprunt pour le monde de la nuit. En réalité je m’appelle Apo Bénédiction Digalatou.

 

Les choses s’accélèrent entre la belle Digalatou et le benguiste Josué. La jeune fille d’Abobo habitait désormais sous le même toit que son amoureux.

 

Depuis deux mois environ, son passé était loin d’elle. En mettant tout à sa disposition, son homme avait su la transfigurer. Elle était devenue triplement plus belle. Au point où on la draguait tous les jours dans la rue. Mais, elle n’avait de regard que pour Josué. L’homme qui avait su lui donner de la valeur malgré son passé sombre. Eh oui, le benguiste était aussi fier de l’ex serveuse. Elle était la preuve concrète qu’on pouvait extraire l’or de la boue. Tendre, aimable, amoureuse, reconnaissante, on n’aurait pas dit qu’elle avait transité par le trottoir des bars avant de devenir cette princesse qu’elle était. Josué, qui avait écho du caractère de sa copine vis-à-vis des prétendants de dehors était convaincu qu’il fallait qu’il passât à la vitesse supérieure. Digalatou, l’ex Jennifer était une femme qui savait ce qu’elle voulait. Un soir dans un restaurant, il lui fit la surprise de la demander en mariage. Digalatou accepta en pleurant. Son homme était un ange tombé du ciel. Trois mois qu’ils dormaient sous le même toit sans aborder la question sexuelle.

 

 

Je veux seulement te découvrir le jour de notre mariage, avait-il dit en ajoutant que c’était ce que sa religion recommandait.

 

Le couple Josué envisageait de sceller leur union en commençant par le mariage coutumier. Accompagné d’émissaires, l’homme se rendit au domicile de sa fiancée à Abobo derrière rail. Le père, la mère, les nombreux oncles tantes cousins et neveux de la coqueluche demandaient à se consulter avant d’énoncer les choses à apporter pour la dot. Selon ce qu’ils voyaient et les confidences que leur avait rapportées leur fille, le gendre qui voulait faire partie des leurs n’était pas « petit quelqu’un ». En Afrique, le montant de la dot est souvent fixé en fonction du statut du prétendant. La famille de Digalatou ne comptait pas s’en dérober. Mordant depuis mathusalem la poussière, c’était certainement l’occasion rêvée pour sortir la tête de l’eau. Leur fille était belle ! Rien à envier à la première dame. Elle brillait ! Alors, pour l’avoir, il fallait le mériter. En plus, le nom qu’elle portait était prémonitoire : Digalatou, signifiant dans leur dialecte, VOIR LOIN. Aussi ne s’appelait-elle pas Bénédiction pour rien. Ses parents lui affirmèrent combien ils étaient fiers d’elle. Elle en était émue.

 

 

 

Le dimanche suivant dans la matinée, Josué et ses émissaires se ramenèrent chez leurs futurs beaux-parents. On les reçut au salon. Grâce au toit qui offrait un gros trou et qui donnait une grande vue du ciel, la maison était éclairée par le soleil. Le gendre, assis sur une chaise qui semblait vouloir se briser chaque fois qu’il bougeait un peu, était en face des parents de l’ex Jennifer. La petite maison était peuplée. Après les salamalecs d’usage, le père de Digalatou, entouré d’oncles et tantes, passa aux choses sérieuses :

 

  • Nous rappelons que nous sommes très heureux de vous accueillir dans notre famille. Cher Josué, notre futur beau, nous sommes d’autant plus heureux avec le témoignage que nous a fait notre fille sur votre personnalité. Vraiment, vous êtes quelqu’un d’exceptionnel et de qualité.

 

Encouragé par les siens qui l’accompagnaient d’un hochement de tête, le vieux racla la gorge et poursuivit :

 

  • Pour que nous vous donnions la main de notre fille, selon notre tradition, la liste de la dot est énumérée comme suite :

 

100 vins et 100 liqueurs à apporter.

 

100 casiers de bières et de sucreries.

 

100 pièces d’étoffes, de préférence des pagnes premier choix kita.

 

Des ustensiles de cuisine.

 

200 bidons d’huile dinor.

 

100 boîtes de tomate concentrée.

 

Une vingtaine de paquets de cube maggi.

 

10 sacs de sel de 20 kilos.

 

200 sacs de riz.

 

50 poulets à apporter. Mélanger mâles et femelles. On dit bien poulet, pas de poussin.

 

100 cartons de boîtes d’allumettes.

 

7 gazinières.

 

50 vaches à apporter.

 

50 moutons.

 

30 bœufs.

 

20 chèvres.

 

Et enfin pour conclure avec cette liste digne d’une personnalité de votre rang, une maison décente pour vos beaux-parents. De préférence située dans une commune résidentielle. Et comme vous le savez aussi, une somme d’argent est nécessaire. Dans la coutume, l’enveloppe symbolise les efforts déployés par les parents pour l’éducation de leur enfant que vous leur enlevez. Il faudra donc débourser la somme de 20 millions de francs CFA. Ce sera tout.

 

Au bout d’un moment, Josué ne faisait plus que semblant de prendre des notes dans son calepin. À chaque fois que le père de sa fiancée proposait un point de la dot, il voyait un membre de la famille s’agiter, acquiescer de la tête comme si c’était qui le futur tenancier de cave, qui le futur boutiquier, qui le futur commerçant et qui d’autre le futur éleveur…

 

Le fiancé fit signe à son amoureuse de lui prêter l’oreille :

 

  • Que penses-tu de la liste de la dot demandée par tes parents ? lui demanda-t-il doucement.

 

Digalatou murmura à son tour à l’oreille de son cher benguiste :

 

  • C’est à toi de voir chéri. Chez nous c’est une manière d’évaluer la puissance du gendre.

 

En réalité, Jennifer rêvait d’être la héroïne par laquelle sa famille entière trouverait le salut et le bonheur. Son fiancé avait construit plusieurs immeubles avec des centaines de millions. Propriétaire d’un hôtel prestigieux de la capitale, ce n’était guère les moyens qui lui manquaient. Josué n’était ni un benguiste  »primprim » ni un parigot  »banabana » ni un  »panaméen wouyawouya ».

 

Après la liste de la dot, les parents de Digalatou attendaient les impressions de leur gendre. Ils tentaient de lire dans ses pensées tandis que son air incolore leur faisait barrage. Ils s’aventurèrent alors à lui demander ses avis :

 

  • Vous avez un mot à dire concernant la liste de la dot ?

 

 

 

Josué, comme inspiré par un esprit ancestral, ouvrit la bouche et répondit avec assurance :

 

  • J’ai bien pris note chers parents. Cependant, chez nous, dans notre tradition, pour qu’une femme puisse mériter une liste si exhaustive et faramineuse comme la vôtre, il faut obligatoirement qu’elle soit pucelle. Jamais  »tapée »,  »scellée ». Absolument neuve et non… seconde main.

 

Les parents de la jeune fille s’observèrent, ébranlés. Apo Bénédiction Digalatou était traversée comme par un courant. Les murmures de ses parents fusionnèrent dans un vacarme. Quand Josué prit à nouveau la parole, ils firent tous silence :

 

  • Oui, j’accepte volontiers la liste de la dot à condition seulement que votre fille soit vierge !

 

LA LISTE DE LA DOT ( Une histoire de Louis-César Bancé #LCB )

 

 

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