L’ancien vice-président américain Mike Pence a rejeté les affirmations de Donald Trump selon lesquelles il aurait pu empêcher Joe Biden de devenir président l’année dernière. M. Trump avait eu tort de suggérer qu’il avait le droit d’annuler les élections.

Séparément, le Parti républicain a censuré deux de ses principaux législateurs pour avoir enquêté sur les émeutes du Capitole.

Une foule a pris d’assaut le Capitole alors que les législateurs se réunissaient pour confirmer la victoire du président Joe Biden le 6 janvier de l’année dernière.

Cinq personnes sont mortes à la suite des émeutes.
Les deux législateurs, Liz Cheney et Adam Kinzinger, sont les seuls républicains à faire partie d’un comité restreint du Congrès chargé d’enquêter sur les émeutes.

La déclaration du Comité national républicain (RNC) a accusé le couple d’aider à persécuter « des citoyens ordinaires engagés dans un discours politique légitime ».

Le RNC a semblé suggérer que les personnes impliquées dans les émeutes étaient des citoyens ordinaires, mais la présidente du RNC, Ronna McDaniel, a déclaré que le libellé faisait référence à d’autres mesures prises par le comité et non aux émeutiers.

Le vote a été adopté à une écrasante majorité des 168 membres du RNC lors de leur réunion d’hiver à Salt Lake City, dans l’Utah, selon les rapports.

Le comité a précisé qu’il « cesserait immédiatement tout soutien envers eux » en tant que membres du parti sans les retirer du parti.

Les deux législateurs ont publié des déclarations avant le vote.

« Les dirigeants du Parti républicain se sont faits les otages volontaires d’un homme qui admet avoir tenté de renverser une élection présidentielle et suggère qu’il gracierait les accusés du 6 janvier, dont certains ont été accusés de complot séditieux », affirme Mme Cheney.

Ils ont également reçu le soutien d’autres opposants à M. Trump au sein du parti. Le sénateur Mitt Romney a tweeté : « La honte tombe sur un parti qui censurerait les personnes de conscience, qui cherche la vérité face au vitriol. »

S’exprimant à Orlando, en Floride, M. Pence a répondu dimanche aux commentaires de M. Trump selon lesquels il aurait pu annuler les élections s’il l’avait voulu. M. Trump a faussement affirmé que l’élection avait été volée par M. Biden.

Quelques jours plus tard, M. Trump a dit que le comité restreint devrait enquêter sur M. Pence au lieu des émeutiers.

« Le président Trump a tort. Je n’avais pas le droit d’annuler les élections. La présidence appartient au peuple américain, et au peuple américain seul », a déclaré M. Pence.

« Et [l’actuelle vice-présidente] Kamala Harris n’aura pas le droit d’annuler les élections lorsque nous les battrons en 2024. »

En mai dernier, les républicains de la Chambre ont voté pour retirer la membre du Congrès Liz Cheney de son poste de direction car, ont-ils estimé, sa critique de Donald Trump empêchait le parti de se concentrer sur les élections à venir.