Déjà 28 ans que Tavio Amorin a quitté la terre des vivants. Il fut un homme politique socialiste togolais. Selon l’histoire, Il a dirigé le Parti socialiste panafricain (PSP), dont l’idéologie a été influencée par des personnalités telles que Marcus Garvey, Kwame Nkrumah et Cheikh Anta Diop.

Dans la soirée du 23 juillet 1992, au quartier de Tokoin-Gbonvié, à Lomé, Tavio Amorin, Premier secrétaire du Parti socialiste panafricain (PSP), membre du Haut conseil de la République (HCR) a été victime, d’une agression. Ce qui lui a couté la vie.

Né le 20 novembre 1958 à Lomé, Tavio Amorin a fait ses études primaires et secondaires à l’école catholique de Koketime au Collège Saint Joseph de Lomé, où il sort un diplôme de sciences en 1977. Parti en France, il obtient un DEUG de sciences avant de passer à l’informatique. Il s’est spécialisé dans les systèmes industriels à l’université d’Orsay.

Après avoir été consultant en organisation des entreprises en France pendant quelques années, Tavio Amorin s’est installé en Côte d’Ivoire. C’est grâce à l’amnistie générale obtenue en 1991 par le peuple et la rue que le jeune dirigeant est rentré au Togo pour participer à la vie politique du renouveau démocratique.

Ici commence l’histoire

Il se lance dans la bataille politique en créant le parti socialiste panafricain (PSP) avec d’autres jeunes aventuriers : Jean Claude Edoh Ayanou, Wakilou Maurice Gligli, Francis Agbagli et devient par son enthousiasme et son originalité, l’attraction de la Conférence nationale de juillet-août 1991 à la salle Fazao de Lomé.

Jeune et authentique patriote, passionné de politique, d’école marxiste, Tavio Amorin a été sous-estimé par les vieux bricoleurs politiques qui lui ont fait remarquer son manque d’expérience dans la sphère politique togolaise. Pour que la pauvreté ne soit pas un défaut ou une fatalité pour nombre de ses compatriotes, le chef du PSP a préconisé une correction proactive des déséquilibres structurels. Pour tous les citoyens, il rêvait d’une égalité des chances en matière de culture et d’emploi. Tavio Amorin voulait inventer un nouvel avenir. Il avait des qualités morales et intellectuelles exceptionnelles qui le prédisposaient à dépasser ses idées.

Courageux et clairvoyant, Tavio Amorin voulait réduire l’esclavage du peuple. En aidant les Togolais à retrouver leur dignité. Le premier secrétaire national du parti socialiste panafricain a beaucoup dérangé les partisans de l’ordre établi. Il n’a pas fait la nouvelle avec les vieux politiciens corrompus. Une aventure audacieuse et périlleuse qui lui coûtera la vie.

Le jeudi 23 juillet 1992 à Tokoin – Gbonvie, un quartier de Lomé, capitale du Togo, il est agressé par la police togolaise et succombe à ses blessures dans un hôpital parisien le 29 juillet 1992. Le 20 août 1992, il est enterré dans le cimetière de la plage de Lomé.

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