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Togo : L’ANC dénonce les disparités électorales et réclame des réformes institutionnelles

Togo : L'Anc Dénonce Les Disparités Électorales Et Réclame Des Réformes Institutionnelles

 

L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), un parti d’opposition au Togo dirigé par Jean-Pierre Fabre, a vivement critiqué le découpage électoral en vigueur pour les élections législatives, dénonçant des disparités et des incohérences flagrantes. Lors d’une conférence de presse tenue le mercredi 8 novembre 2023 à Lomé, l’ANC a insisté sur la nécessité de respecter les recommandations internationales pour garantir une représentation équitable des populations togolaises à l’Assemblée Nationale.

Le parti a souligné les résultats du RGPH5 rendus publics le 4 avril 2023, mettant en lumière des déséquilibres significatifs dans la représentation des différentes régions du pays. Selon l’ANC, le découpage actuel ne garantit ni l’égalité des droits, ni l’égalité du suffrage, ni même l’égalité en dignité, favorisant ou désavantageant certaines communautés nationales selon les intérêts du régime en place.

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Un aspect particulier mis en avant par l’ANC concerne l’attribution des sièges par région administrative, pointant du doigt des inégalités dans la représentation en fonction du nombre de populations respectives. Par exemple, la Région maritime, avec 3 534 991 habitants, dispose de 25 sièges (1 député pour 141 399 habitants), tandis que la Région de la Kara, avec 985 512 habitants, a obtenu 17 sièges à l’Assemblée Nationale (1 député pour 57 971 habitants). De telles disparités ont été également signalées pour la Région des savanes.

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Outre les critiques sur le découpage électoral, l’ANC a appelé au renouvellement de certaines institutions clés de la République, telles que la Cour Constitutionnelle, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) et la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Le parti a dénoncé le nombre actuel de membres de la Cour Constitutionnelle, qui est de 6 au lieu des 9 prévus par la Constitution, et a appelé à un débat constructif sur sa recomposition.

Concernant la HAAC, l’ANC a pointé des multiples violations, notamment en ce qui concerne la composition, le remplacement des membres et le renouvellement de leurs mandats. De plus, le mandat de la HAAC aurait expiré en 2021. Pour la CENI, dont le mandat a pris fin en mars 2023, l’ANC a rappelé la nécessité d’une nouvelle installation depuis plus de 8 mois, malgré les élections régionales et législatives annoncées pour cette année. Avec l’absence d’un calendrier électoral, l’ANC exprime ses inquiétudes quant à un éventuel retard des consultations électorales.