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Togo : la version cachée de la mort de Gnassingbé Eyadéma 15 ans après



5 février 2005 – 5 février 2020. 15 ans déjà que le grand homme, ancien président du pays souverain le Togo, a tourné dos aux vivants.

 

Après un long règne de toutes les couleurs de 38 années, l’ancien président togolais Gnassingbé Eyadéma et père biologique de l’actuel Faure Gnassingbé, a rendu le souffle de vie, laissant derrière lui mille et un commentaire sur sa mort. Après ces quinze ans du décès du père, correspondant aux 15 du règne du fils Faure, l’histoire se rappelle toujours des circonstances et des événements autour de cette mort brusque du président à l’époque de la République togolaise.

 

Juste après le grand événement du 5 février 2005 qui emporta le chef entre temps de la nation togolaise, le site d’information qui a établi un écrit plus détaillé des faits fut Jeune Afrique qui a consacré un article spécialement pour cela. Aujourd’hui, doingbuzz.com vous en propose un extrait, avec Togoweb.net.

 

 

UNE HOSPITALISATION D’URGENCE

 

Alors que Natchaba patiente à Paris, Gnassingbé Eyadéma perd lentement conscience, et ses proches décident de tenter le tout pour le tout : une hospitalisation d’urgence à Tel-Aviv, en Israël, destination discrète où le président a l’habitude d’aller se faire soigner les yeux.

 

Aucun avion spécial médicalisé n’étant disponible à ce moment-là, en dépit de démarches répétées effectuées auprès d’une société du Bourget, en France, le Boeing 707 Togo 01, l’avion présidentiel que pilote le commandant français Michel Restout, est mis en état d’alerte.

 

Un premier départ est prévu le vendredi 4 février à 19 heures, mais Eyadéma n’est pas en état de voyager. Ce n’est que le lendemain, samedi 5 vers 4 heures du matin, qu’un convoi comprenant une ambulance s’immobilise au pied de l’échelle de coupée. Le président est hissé sur une civière. Vingt minutes plus tard, l’appareil décolle.

 

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À son bord, outre Restout – qui, après avoir servi Mobutu et Bokassa, pilote Eyadéma depuis vingt ans – et son équipage, figurent la première dame du Togo, les fils Faure et Kpacha, le ministre Pitang Tchalla, le chef de la sécurité présidentielle et cinq médecins, italiens et togolais.

 

Interdiction de survol de l’espace aérien lybien

 

Dès 17 heures la veille, Restout a déposé son plan de vol : le Boeing doit suivre un couloir aérien qui survole l’ouest du Niger, le sud de l’Algérie, la Libye jusqu’à la verticale de Tripoli et l’est de la mer Méditerranée, avant de se poser à Tel-Aviv.

 

Pour cet itinéraire tracé au plus court, toutes les autorités aériennes concernées ont été prévenues, avec cette précision : il y aura un malade à bord. Leur accord ne fait évidemment aucun doute.

 

8 heures du matin, ce samedi 5 février. Togo 01 survole la région de Tamanrasset lorsque le contrôle aérien algérien, qui a informé son homologue libyen du transfert de l’avion vers la zone FIR de Tripoli, appelle d’urgence Michel Restout : la Libye interdit son espace aérien au vol présidentiel togolais !

 

Aucune explication n’est – ni ne sera – donnée sur ce geste fort peu fraternel, incompréhensible quand on connaît l’état, excellent, des relations entre Eyadéma et le colonel Kadhafi. Seule piste plausible : l’excès de zèle de fonctionnaires locaux, qui ont pris sur eux de refuser le passage d’un appareil à destination d’Israël.

 

« Une crise cardiaque vient d’emporter le Vieux »

 

Restout improvise donc au plus vite un autre itinéraire, via la Tunisie. Contactés par les Algériens, les Tunisiens donnent aussitôt leur accord. Vers 9 heures, alors que l’avion est à 250 kilomètres au sud de Tunis, les médecins annoncent à la famille qu’une crise cardiaque vient d’emporter le Vieux. À 69 ans, dont trente-huit au pouvoir, Gnassingbé Eyadéma a rejoint la demeure de ses ancêtres.

 

Dans la cabine, passé le moment de stupeur, la décision est prise de retourner au Togo, après une courte escale à Tunis pour refaire le plein de carburant. Informées de la présence du couple présidentiel et d’un malade à bord, les autorités tunisiennes préparent alors le salon d’honneur, une ambulance et un hôpital.

 

« Nous vous remercions, mais c’est inutile », répondent en substance Restout et les Togolais, « le malade à bord est en réalité la première dame, mais elle n’est que légèrement souffrante ; ni elle ni le président, qui se repose, ne souhaitent sortir de l’avion. »

 

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Pourquoi ce pieux mensonge ? Parce que les règlements de l’Oaci sont formels : tout appareil, fût-il présidentiel, est tenu de déclarer un décès à bord et de faire débarquer le cadavre à la première escale afin qu’il soit placé dans un cercueil.

 

Or une telle opération aurait pris du temps et, inévitablement, se serait sue. Dans la course contre la montre qui vient de s’ouvrir, la garde rapprochée du défunt a besoin de chaque seconde et, surtout, d’une absolue discrétion jusqu’à son retour.

 

Le protocole tunisien se contente donc de faire monter un superbe bouquet de fleurs pour la première dame et l’avion redécolle, destination le Togo. Vers 16 h 30, Togo 01 atterrit à Niamtougou, dans le Nord, un aéroport non loin de Pya et de Kara, là où plongent les racines du Vieux. Son corps est débarqué et conduit au village, en attendant les obsèques officielles.

 

Sur fond de rumeur, Koffi Sama annonce la mort de Gnassingbé Eyadéma

 

Le Boeing, avec à son bord Faure et Kpacha, continue sur Lomé, où il se pose en tout début de soirée. À 19 heures ce samedi 5 février, alors que la rumeur du décès enfle déjà à travers la capitale, le Premier ministre Koffi Sama annonce à la télévision ce qu’il qualifie de « catastrophe nationale », et ajoute que les frontières terrestres et aériennes du Togo sont fermées (elles seront rouvertes le surlendemain).

 

Une grande croix chrétienne envahit alors les écrans et des chants religieux sont diffusés en boucle. Entre incrédulité et peur du lendemain, les Togolais, dont la majorité n’a connu qu’Eyadéma au pouvoir, sont tétanisés. Conséquence immédiate de la clôture de l’espace aérien togolais : l’Airbus d’Air France, qui a décollé le matin de Paris avec à son bord Fambaré Natchaba, est détourné sur l’aéroport de Cotonou.

 

Le président de l’Assemblée nationale, installé dans une suite à l’hôtel Sheraton de la métropole béninoise, assistera désormais en spectateur à une pièce qui se jouera sans lui. Hors-jeu, tout au moins pour l’instant, inquiet pour sa sécurité au point de refuser de se rendre par la route à Lomé le lendemain, ainsi que l’y incitaient les autorités de Cotonou, Natchaba se tait.

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