Véritable bombe à retardement. Au Togo, tout le monde sait qu’il n’y a pas d’affaires pendantes depuis des années que les litiges fonciers. Autrement dit, elles représentent plus de la moitié des affaires de justice. Et pourtant, les litiges se créent de diverses manières tous les jours que le bon Dieu fait. Sans avoir trouvé de solutions pour les doubles ventes et autres, un autre problème pointe son nez. Ses conséquences se feront sentir dans les prochaines années. D’où la nécessité d’y accorder une attention particulière à tous les niveaux.
D’après une révélation que vient de faire le journaliste d’investigation, Ferdinand Ayité, des Chinois ont acheté 1000 hectares vers Kpalimé (128 km de Lomé). A y voir de près, la situation est d’une extrême gravité car dans les prochaines années, les Togolais n’auront plus de terres à cultiver dans leur propre et seul pays tout comme trouver où construire une maison. En réalité, acheter 1000 hectares paraît anodin mais c’est un vrai blocage à l’épanouissement de plus d’un. Car la vente signifie naturellement que le pays est en train de perdre ses terres au profit de ressortissants. Dans un futur proche, les Togolais risquent de s’adresser aux étrangers avant de trouver un terrain pour une maison ou pour des activités agricoles alors que la population ne cesse d’augmenter. Elle frôle actuellement le chiffre de 8 millions d’habitants.
« L’accaparement des terres devient une préoccupation majeure. Un élu local me disait hier tout révolté que des Chinois ont acheté 1000 hectares du village Kati jusqu’à la lisière de Kpalimé. Libanais, chinois, indiens etc sont devenus de grands propriétaires terriens au Togo. Et pourtant la loi sur le foncier a mis des balises. Il est temps de mettre fin à ces pratiques très dangereuses pour l’avenir de ce pays. Une grande enquête sur le phénomène paraîtra dans l’Alternative dès que possible », lit-on sur le compte Facebook du journaliste d’investigation togolais.
Les autorités compétentes sont de ce pas, interpellées à suivre ces genres de dossiers de très peu vu leur sensibilité.