Encore un peu plus d’un mois pour passer aux urnes. Les togolais auront à choisir un président pour le prochain mandat de 5 ans, et ils auront le choix entre dix candidats. Dix dossiers de candidature déposés au total à la Ceni pour l’élection présidentielle de fin février 2020.

Le président sortant Faure Gnassingbé aura cette fois-ci en face de lui neuf personnalités politiques, indépendantes ou issues de partis de l’opposition, le 22 février prochain.

Sur les 24 formulaires de candidatures à l’élection présidentielle du 22 février prochain retirés à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), c’est seulement dix d’entre eux qui ont finalement été retournés à la date de clôture des dépôts, ce mercredi 8 janvier à minuit, pour donner accès au fameux récépissé valant les 20 millions de francs CFA versés au trésor public.

Outre le président du parti Union pour la République (Unir, au pouvoir) quelques autres grands noms se retrouvent parmi les aspirants à la magistrature suprême, notamment l’ancien chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre (ANC), et Agbéyomé Kodjo, le candidat de la coalition des forces démocratiques.

Une autre tête plus ou moins connue du public est Innocent Kagbara, candidat du Parti démocratique panafricain (PDP). Avant même de faire sa campagne pré-électorale, le quadragénaire compte fort sur ses chances et sa position politique pour remporter les élections et avoir accès au fauteuil hérité de Gnassingbé Eyadema. « Le processus est irréversible ». « Je serai le prochain président car seul un centriste pourra assurer l’alternance de manière pacifique au Togo », a-t-il proclamé.

Les élections présidentielles de 2020 au Togo paraissent prendre une couleur inédite, surtout avec la candidature d’une dame. Kpétigo Afiwa, a été la dernière candidate à se faire enregistrer, en tant qu’indépendante.

Selon des informations, Aubin Thon (Nouvelle Vision, indépendant), Wolou Komi (Pacte socialiste pour le Renouveau, PSR), Tchassona Traoré (MCD), Aimé Gogué (ADDI) et le Dr Georges Williams Kuessan (Santé du Peuple ) seront eux aussi candidats à l’élection présidentielle.

En récapitulatif, les dossiers déposés à la CENI sont ceux de Jean Pierre Fabre de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), de Georges William Kouessan de Santé du Peuple, d’Agbéyomé Kodjo du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD), d’Aubin Thon de Nouvelle Vision (indépendant), de Komi Wolou du Parti socialiste pour le renouveau (PSR), d’Innocent Kagbara du Parti démocratique panafricain (PDP), de Tchassona Traoré du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD), de Faure Gnassingbé de l’Union pour la République (UNIR), d’Aimé Gogué de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI) et de Kpétigo Afiwa du « Progrès », la candidate dont beaucoup ignorent des informations. (nous vous y reviendront pour plus la connaître).

Les dossiers seront envoyés au ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales. Ils seront ensuite transférés à la Cour constitutionnelle où ils seront étudiés, après quoi sera publiée la liste définitive des candidats autorisés à prendre part à l’élection présidentielle.

Les absents au prochain scrutin restent le Comité d’action pour le renouveau (CAR), fondé par l’ancien Premier ministre Yaovi Agboyibo, qui avait déjà boycotté le scrutin de 2015, dénonçant le « manque de transparence ». L’Union des forces du changement (UFC), fondé par Gilchrist Olympio, fils du premier président Sylvanus Olympio, n’a pour sa part pas présenté de candidat, promettant toutefois de donner de consignes de vote.