La légende ivoirienne du reggae Tiken Jah Fakoly s’est une fois de plus retrouvée au centre d’une controverse. Lors d’une apparition dans l’émission « Sans Réserve » sur NCI, l’artiste au franc-parler a répondu aux critiques auxquelles il fait face, notamment aux accusations selon lesquelles il serait resté silencieux sur des questions politiques clés en raison de ses liens familiaux avec le président ivoirien Alassane Ouattara.

La source des accusations

Le reggae man, connu pour ses paroles et ses plaidoyers à connotation politique, n’a pas mâché ses mots lorsqu’il a évoqué les réactions négatives qu’il a reçues.

« Aujourd’hui, il y a des gens qui me défient : ‘la vie est chère et tu ne dis rien… On a cassé les maisons des gens là-bas, tu ne dis rien’. Comme si j’étais un chien et que je devais aboyer tout le temps », a-t-il fait remarquer. Il estime que ces accusations découlent du fait qu’il est originaire du même village que la mère du président Ouattara, un lien que certains voient comme une raison à son silence présumé.

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Tiken Jah Fakoly n’a pas tardé à rappeler à ses détracteurs qu’il n’a jamais hésité à aborder les questions qui comptent. Il a souligné que même sous l’ancien président Laurent Gbagbo, il s’était élevé contre les injustices, et que sa position n’avait pas changé sous l’administration actuelle. « Si vous recherchez mes chansons de 2010 à aujourd’hui, vous verrez que je suis l’un des artistes qui a le plus dénoncé sous le régime Ouattara », a-t-il déclaré. Fakoly a souligné que son engagement à dire la vérité est inébranlable, quel que soit le pouvoir en place.

L’impact sur la carrière de Tiken Jah Fakoly

Malgré les critiques, Fakoly reste l’un des artistes les plus célèbres et les plus reconnus de Côte d’Ivoire. Il a souligné que ces accusations n’ont pas entravé sa carrière, se vantant : « J’ai 4 disques d’or, je vous épargne les autres distinctions à travers le monde. » Son succès, affirme-t-il.

Tiken Jah Fakoly a également évoqué l’idée selon laquelle son passé le rendrait partial en faveur du parti au pouvoir, le RHDP, ou du président Ouattara. Il a réfuté passionnément ces allégations, en déclarant : « Je suis considéré par ce pouvoir comme quelqu’un qui n’est pas avec eux. Je suis le Gnonmi (ndlr : galette africaine à base de mil) grillé devant, grillé derrière, mais ma mission avec le reggae est d’être impartial, de dénoncer sous tous les régimes, d’être la voix des sans-voix. »

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Encore plus frappant, Fakoly a indiqué son opposition au troisième mandat controversé de Ouattara, déclarant : « Même cette histoire de troisième mandat, j’étais le seul artiste à l’avoir dénoncé. Les titres et le clip sont là. » Il a souligné que ses critiques du gouvernement ont été constantes et que toute accusation de favoritisme est sans fondement et injuste.

En conclusion, Tiken Jah Fakoly reste inébranlable dans sa mission d’artiste reggae de dire la vérité au pouvoir, quels que soient les liens familiaux ou les affiliations politiques.