Depuis le mercredi 13 décembre 2023, un déploiement massif de forces de police a eu lieu autour de l’Assemblée nationale de la Guinée-Bissau, bloquant tout accès aux locaux. Cette mesure draconienne a été mise en place par le président Umaro Sissoco Embaló, à la suite d’une série d’événements politiques troublants.
Les députés de la coalition majoritaire, Pai-Terra Ranka, avaient prévu de se réunir malgré le décret présidentiel de dissolution de l’Assemblée, qu’ils considéraient comme illégal. Cependant, leurs intentions ont été contrecarrées par l’intervention des forces de l’ordre, qui ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les députés et leurs partisans.
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Commandez MaintenantAgnelo Regalla, député et président du parti Union pour le Changement, membre de Pai-Terra Ranka, a vivement critiqué cette action, soulignant le caractère inacceptable de bloquer l’accès à l’Assemblée, même en cas de dissolution. Selon lui, la décision du président Embaló de dissoudre l’Assemblée nationale constitue un « coup d’État constitutionnel » en violation de la constitution bissau-guinéenne.
Regalla fait référence à l’article 94 de la Constitution, qui interdit la dissolution du parlement dans les douze premiers mois suivant les élections législatives. De plus, l’article 8 stipule que toute décision présidentielle non conforme à la loi fondamentale est nulle et non avenue.
Cette dissolution survient à la suite d’événements survenus fin novembre et début décembre 2023 à Bissau, qualifiés par le président Embaló de « tentative de coup d’État ». Des militaires de la Garde nationale ont libéré de force le ministre des finances et le secrétaire d’État au trésor, accusés de retrait irrégulier de fonds publics. Le président a mis en cause le leader du parti PAIGC, Domingos Simões Pereira, également président de l’Assemblée nationale.
Il s’agit de la deuxième dissolution du parlement par le président Embaló depuis sa prise de fonction en 2020, soulignant une instabilité politique persistante dans le pays.