La relation entre l’armée soudanaise du général Abdel Fattah al-Burhane et les Émirats arabes unis est de plus en plus tendue, marquée par des expulsions de diplomates et des accusations explosives. Les récentes déclarations du général Yasser Atta, numéro deux de l’armée, ont directement accusé Abou Dhabi d’être « un État-mafia » soutenant le général Mohamed Hamdane Daglo, rival du général al-Burhane dans la guerre au Soudan.

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Le général Atta a dénoncé le soutien des Émirats aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) dirigées par le général Daglo, alléguant l’envoi d’armes via des itinéraires complexes impliquant l’Ouganda, la Centrafrique, et le Tchad. Cette confrontation verbale marque un changement radical dans l’approche du général al-Burhane, qui était jusqu’à présent prudent et diplomate dans ses relations avec d’autres acteurs régionaux.

Des experts suggèrent que les déclarations du général Atta visent à attirer l’attention sur le prétendu approvisionnement illégal en armes des FSR par les Émirats. Malgré des accusations antérieures d’implication émiratie dans le conflit soudanais, les autorités émiraties ont fermement nié ces allégations.

La situation s’est aggravée avec l’expulsion de diplomates soudanais par les Émirats, entraînant une riposte du Soudan qui a déclaré 15 diplomates émiratis persona non grata. Ces développements soulignent les tensions croissantes entre les deux parties, alimentées par des divergences politiques et des intérêts stratégiques divergents dans la région.