Ce lundi 19 avril, c’est la panique à N’Djamena, la capitale tchadienne. La population s’est subitement mise à courir dans tous les sens en milieu de matinée suite à un renforcement des dispositifs sécuritaires. Face à cette crainte des habitants de la capitale, le gouvernement a pris le soin de rassurer en évoquant le réel motif de la présence de ces dispositifs sécuritaires.
A N’Djamena, l’axe du Palais présidentiel est bloqué à la circulation, tandis que des chars sont aperçus sur certains axes et ronds-points. En effet, le déploiement des chars et des équipements a créé un vent de panique cette matinée du lundi. Un fait qui n’est passé inaperçu aux yeux des autorités tchadiennes qui ont décidé de rassurer la population qui est déjà au désarroi.
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D’après le gouvernement, la présence de ces dispositifs sécuritaires n’insinue rien de grave. « Ce dispositif sécuritaire dans certains endroits de la capitale semble être mal interprété. Je tiens à rassurer qu’il n’existe aucune menace particulière à craindre », a affirmé Cherif Mahamat Zene, ministre de la Communication.
Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, veut rassurer tous les habitants de la capitale, par exemple ces parents qui se sont précipités pour récupérer leurs enfants à l’école et ces travailleurs qui ont préféré regagner leur domicile. « Il n’y a rien, absolument rien, qui puisse justifier la panique dont est prise une partie de la population à cause de la propagande malveillante entretenue sur les réseaux sociaux », a-t-il rassuré.
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A en croire la sortie du gouvernement, la population de la capitale tchadienne n’a aucune raison de craindre des affrontements entre l’armée et les rebelles. « J’appelle donc la population au calme et à la sérénité », a ajouté le ministre. L’ambassade de France au Tchad a également tenu à rassurer ses ressortissants : « le dispositif mis en place ce matin à N’Djamena est une mesure de précaution, à usage dissuasif, sans qu’une menace particulière pèse sur la capitale ».
Rappelons que depuis le 11 avril, une colonne rebelle en provenance de la Libye a fait une incursion au Tchad. L’armée a annoncé ce dimanche 18 avril que plus de 300 personnes ont été tuées au cours des combats au Nord de la province du Kanem, tandis que près de 150 rebelles ont été arrêtés.