Le Niger se retrouve dans une situation délicate sur le plan international à la suite du coup d’État survenu le 26 juillet, qui a renversé le régime démocratique élu en avril 2021. Les répercussions de cet événement ne se sont pas fait attendre, avec la suspension du pays des instances de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel.
Cette décision, annoncée dans un communiqué de la commission de la Cédéao le jeudi 14 décembre, intervient après de longues négociations entre l’organisation et les autorités nigériennes. La Cédéao a finalement reconnu que le coup d’État contre le régime de Mohamed Bazoum a eu pour conséquence directe la suspension du pays de toutes ses instances.
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L’annonce précise que ni les partisans du régime de Mohamed Bazoum ni les membres de la junte militaire et leur gouvernement de transition ne pourront désormais participer aux instances et activités de la Cédéao. Cette mesure impacte également la présidence tournante actuellement assurée par le Nigeria au sein de l’organisation régionale.
La Cédéao, organisation régionale regroupant plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest, a ainsi réagi de manière ferme et unanime face à la violation de l’ordre constitutionnel au Niger. En suspendant le pays, elle envoie un signal fort quant à sa position en faveur de la démocratie et de la stabilité politique dans la région.
Cette suspension soulève des questions sur les conséquences économiques et diplomatiques pour le Niger. En étant exclu des instances de la Cédéao, le pays pourrait perdre des opportunités de coopération régionale et internationale. De plus, cette mesure reflète le rejet de la communauté internationale envers les changements politiques non constitutionnels.
Il est à noter que cette décision intervient dans un contexte où d’autres pays de la région, tels que le Mali, ont également connu des périodes de transition politique. La Cédéao semble ainsi adopter une position constante en condamnant les atteintes à l’ordre constitutionnel et en privilégiant le retour à des gouvernements démocratiquement élus.
Dans l’attente du rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger, la suspension de la Cédéao souligne l’importance de la légitimité démocratique et met en garde contre les conséquences pour les pays qui choisissent des voies politiques non conformes aux principes démocratiques défendus par la communauté internationale.