L’avocat général a demandé une condamnation de 2 ans de prison contre un policier, avec sursis, pour avoir éborgné un fan après un match de la Ligue à Reims depuis 2016. « Il a commis un crime, mais n’est pas un criminel », selon ses affirmations.
« Ne pas condamner cet ancien de la BAC, jugé pour avoir délibérément commis des violences serait tout simplement illégal, mais le condamner trop lourdement serait tout simplement inique », expliqua l’avocat général Matthieu Bourrette devant la cour d’assises de Reims.
Il indique aux jurés d’affirmé que l’agent de police a commis un crime, mais compte tenu de la sanction n’est pas un criminel. Aussi, il souhaite que la juridiction prononce une peine « significative pour tout le monde, mais infamante pour personne ».
Voici ce qui s’est réellement passé…
Le 13 février 2016, au cours d’une échauffourée dans la vile de Reims à l’occasion d’un match remporté par le club SC Bastia, un policier avait fait usage de sa matraque contre Maxime Beux, lui causant la perte de son œil gauche.
Pendant le procès, il a désapprouvé toute accusation de violence volontaire, disant avoir agi de façon proportionnelle et obéissant aux consignes. « Je regrette ce qui s’est passé. Je n’ai aucunement voulu détruire sa vie », a-t-il expliqué ce jeudi 06 octobre 2022, en présentant ses excuses.
Cette soirée-là, où policier et supporteurs s’agitaient dans la ville de Reims, Maxime donna un coup de pied dans un véhicule du mis en cause, après être visé peu de temps avant par un projectile. Le policier se lance donc à sa poursuite, en le frappant pendant quelques bonnes secondes. Malgré que sa blessure faisait tomber du sang, il sera menotté et placé en garde à vue. Il a été par la suite pris en charge tardivement par les secours, soit 1h10 minutes après.
Le policier affirme en premier lieu que le jeune homme a chuté sur un poteau, ce qui lui causa cette blessure. Une version soutenue durant plus de 2 ans par les autorités et en fin de compte, exclue par les évaluations.
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Selon les affirmations de l’accusé, cette semaine, le coup de matraque lancé, visait l’épaule pour l’interpeller, déclara-t-il devant la cour. Pour lui, il était inimaginable que cela atterrisse dans l’œil de Maxime Beux.
Cette affaire part d’un mensonge, éhonté d’un agent de la police couvert durant longtemps par sa hiérarchie. Depuis l’ouverture du procès ce mardi, supporteurs et policiers se retournent la responsabilité de ses échauffourées.
Quoiqu’en soi, le verdict est en cours à la fin de cette journée.
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