Soudan : des milliers de personnes…, les combats entre l’armée et les paramilitaires entrent dans leur 3ème semaine

Le Soudan en proie à des combats acharnés depuis le 15 avril dernier, vit des heures sombres. En effet, les affrontements entre les paramilitaires et l’armée ont coûté la vie à plus de 528 personnes et fait plus de 4 599 blessés selon les chiffres officiels.

La trêve prolongée jusqu’à dimanche soir (22h00 GMT) est régulièrement violée par les deux camps. Les civils, pris au piège, tentent de survivre sans nourriture, sans eau, ni électricité. Les hôpitaux sont débordés et la situation sanitaire est alarmante.

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Une escalade de violence sans précédent au Soudan

La population, effrayée par cette escalade de violences, est en quête de sécurité. Les pays étrangers ont commencé l’évacuation de leurs ressortissants alors que les Soudanais se réfugient dans les pays voisins comme l’Egypte, l’Ethiopie, le Tchad et le Soudan du Sud.

Ces combats sont le fruit d’une lutte de pouvoir qui oppose Abdel Fattah al-Burhane, chef de l’armée, et Mohamed Hamdane Daglo, surnommé « Hemedti », qui dirige les Forces de soutien rapide (FSR), depuis le 15 avril dernier. Les deux généraux rivaux, qui avaient réussi à évincer les civils avec lesquels ils partageaient le pouvoir depuis la chute d’Omar el-Béchir, deux ans plus tôt, sont entrés en conflit suite à des divergences quant à l’intégration des FSR dans l’armée.

Les civils, pris au piège, tentent de survivre

La population, prise au piège, tente de survivre. Les hôpitaux sont débordés et l’aide humanitaire peine à arriver jusqu’à eux. Les habitants de Khartoum racontent les tirs nourris à l’arme lourde et à la mitrailleuse ainsi que les explosions qui ont lieu un peu partout dans la ville. Selon le syndicat des médecins, 70% des hôpitaux sont hors service dans les zones de combat. Les habitants sont confrontés à un dilemme : fuir ou mourir.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exprimé son désarroi face à cette situation. Pour lui, la guerre pour le pouvoir doit cesser, car le pays est au bord de l’effondrement. Il est temps pour les deux camps de se rencontrer et de discuter pour trouver une issue à cette crise.