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Soudan: l’ancien président Omar el-Béchir condamné à deux ans de détention en centre spécialisé

L’ancien président soudanais Omar El-Béchir a été condamné pour corruption à deux ans de détention dans un centre correctionnel, samedi 14 avril, quelques mois après avoir été destitué par l’armée sous la pression de la rue. Agé de 75 ans, l’ex-dirigeant était jugé depuis le mois d’août par un tribunal spécial de Khartoum pour des fonds perçus de l’Arabie saoudite.

C’est le premier verdict d’une série de procédures judiciaires contre el-Béchir, qui est également recherché par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et génocide liés au conflit du Darfour dans les années 2000.

Le verdict a été rendu un an après le début de la révolte des manifestants contre le régime autoritaire de l’ancien dirigeant. Au cours de ses trois décennies au pouvoir, le Soudan a été inscrit sur la liste américaine des pays qui finance le terrorisme, et l’économie du pays a été frappée par des années de mauvaise gestion et de sanctions américaines.

Omar el-Béchir est en détention depuis avril, lorsque l’armée soudanaise est intervenue et l’a démis de ses fonctions après des mois de protestations à l’échelle nationale. Le soulèvement a finalement forcé les militaires à conclure un accord de partage du pouvoir avec les civils.

En vertu de la loi soudanaise, M. el-Béchir, 75 ans, doit être envoyé dans un centre de détention spécialisé pour les personnes âgées condamnées pour des crimes non passibles de la peine de mort.

Avant la lecture du verdict, les partisans d’Omar el-Béchir ont brièvement perturbé la procédure et ont été expulsés de la salle d’audience par les forces de sécurité.

L’ancien homme fort a été accusé de blanchiment d’argent plus tôt cette année, après que des millions de dollars américains, d’euros et de livres soudanaises ont été saisis dans sa maison peu après son éviction.

Le procès pour corruption est distinct des accusations portées contre l’ancien président concernant l’assassinat de manifestants pendant le soulèvement.

Des manifestations antigouvernementales ont éclaté pour la première fois en décembre 2018 à la suite de fortes hausses de prix et de pénuries, mais elles se sont rapidement transformées en appels à la démission d’Omar el-Béshir.

Crédit photo : associatedpress

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