Au moins 100 animaux, tous gardés dans des enclos, auront passé plus de trois semaines sans eau ni nourriture, a déclaré Sara Abdalla, zoologiste en chef au Musée d’histoire naturelle du Soudan.

Des millions de personnes au Soudan ont aussi souffert de pénuries de nourriture, d’eau et de médicaments. En effet, le conflit en cours a interrompu les services les plus élémentaires. Pendant que le bruit des explosions résonne dans la capitale Khartoum, Sara Abdalla est rongée par l’inquiétude pour les animaux dont elle s’occupe, en particulier ceux qui sont de plus en plus rares dans leur habitat naturel au Soudan.

Le zoo abrite des espèces telles qu’un perroquet gris d’Afrique, un singe vervet, des lézards géants appelés varans du Nil, une tortue du désert, une vipère à cornes et un cobra cracheur de Nubie. Avant les combats, tous ces animaux étaient nourris deux fois par jour. Mais la dernière fois qu’ils ont reçu leurs repas et, pour certains, leurs médicaments, c’était le 14 avril, la veille du déclenchement des combats, apprend-on.

Le conflit, est le résultat des mois de tensions opposant l’armée soudanaise, dirigée par le général Abdel-Fattah Burhane , à de puissantes forces paramilitaires d’appui rapide. Les Forces de soutien rapide (FSR) sont commandées par l’adjoint de Burhane au conseil, le général Mohamed Hamdan Daglo. Sara Abdalla affirme que ni l’un ni l’autre n’avait tenu compte des appels pour autoriser l’accès au zoo.

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Des habitants fuyant la capitale ont déclaré avoir vu des corps joncher les trottoirs et les places centrales, en particulier dans les zones non loin du musée. Selon l’Union des médecins soudanais, environ 500 civils ont été tués dans les combats jusqu’à présent, mais le nombre réel de morts serait plus élevé.

Le zoo, situé dans l’enceinte de l’Université de Khartoum, est l’un des plus anciens du Soudan. Son emplacement actuel est proche du quartier général de l’armée, où les combats ont été intenses, empêchant l’accès au musée.

A quand le retour de la paix ?