Le sommet Afrique-Russie, qui s’est déroulé à Saint-Pétersbourg, a connu des moments de tension entre dirigeants africains, mais s’est clôturé avec l’adoption d’une déclaration commune promettant une coopération accrue dans plusieurs domaines.
Le président russe Vladimir Poutine et le président en exercice de l’Union africaine, Azali Assoumani, ont exprimé leur satisfaction lors de l’allocution de clôture. Malgré certaines divergences d’opinion entre dirigeants africains et entre Russes et Africains, une déclaration commune a été adoptée.
Celle-ci vise à renforcer la coopération dans les secteurs de l’approvisionnement alimentaire, de l’énergie et de l’aide au développement. Elle appelle également à la création d’un ordre mondial multipolaire plus juste, équilibré et durable, et s’oppose fermement à toute confrontation internationale en Afrique.
Le texte de la déclaration souligne également l’engagement de Moscou à soutenir les pays africains dans leur demande de réparation pour les dégâts économiques et humanitaires causés par les politiques coloniales occidentales, notamment en ce qui concerne la restitution des biens culturels pillés.
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Vladimir Poutine a annoncé que le sommet Russie-Afrique serait désormais organisé tous les trois ans, et qu’un mécanisme de partenariat et de dialogue serait créé pour traiter des questions de sécurité, y compris la lutte contre le terrorisme, la sécurité alimentaire et le changement climatique.
Le sommet, qui a débuté dans une ambiance parfois tendue, s’est conclu sur une note plus chaleureuse, avec des espoirs de coopération renforcée entre la Russie et l’Afrique, ainsi que d’une meilleure représentation du continent dans les instances multilatérales.
Des réserves exprimées par certains dirigeants africains lors de ce sommet
Cependant, certaines réserves ont été exprimées par les dirigeants africains. Azali Assoumani a souligné que les dons russes ne suffiraient pas, et a appelé à un cessez-le-feu avec l’Ukraine, les États africains se tenant prêts à jouer le rôle de médiateurs.
Des tensions ont également éclaté entre dirigeants africains lors d’une table ronde réunissant tous les partenaires présents au sommet. Le capitaine Ibrahim Traoré, du Burkina Faso, suspendu de la Cédéao et de l’Union africaine depuis janvier 2022, a exprimé frontalement ses interrogations sur la situation de l’Afrique et le rôle des chefs d’État.
Ses propos ont été sujets à des réponses vigoureuses d’autres dirigeants présents, réaffirmant leur engagement en faveur d’un partenariat d’égale dignité entre les peuples.
Malgré ces tensions, le sommet a constitué une occasion importante pour des échanges directs entre les acteurs africains et russes, ouvrant la voie à une coopération plus étroite et des débats essentiels sur les défis et opportunités qui attendent les pays africains dans leurs relations avec la Russie.
