Les autorités politiques somaliennes sont parvenues à un accord pour achever l’organisation des élections législatives pour la chambre basse du parlement en février.

L’information était contenue dans un communiqué publié par le gouvernement dimanche 9 janvier.

Il s’agit d’un nouveau tournant dans la crise politique en Somalie. Les autorités politiques du pays de la Corne de l’Afrique ont annoncé être parvenues à un accord pour achever l’organisation du vote.

« L’élection en cours de la Chambre du peuple (chambre basse) sera achevée entre le 15 janvier et le 25 février 2022 », indique un communiqué du gouvernement.

La conclusion de l’accord intervient alors que la Somalie est confrontée à une crise politique à la suite d’une impasse entre le président Mohamed Abdullahi Mohamed et le Premier ministre Mohamed Hussein Roble.

Le mandat du président somalien, au pouvoir depuis 2017, se termine le 8 février 2021. Une prolongation de deux ans de son mandat a été annoncée en avril, déclenchant des violences à Mogadiscio.

Face à ces protestations, M. Mohamed a ordonné au Premier ministre d’organiser des élections. Des tensions ont éclaté entre les deux hommes quelques mois plus tard.

Le 28 décembre, le président somalien a suspendu le Premier ministre après un différend électoral, l’accusant d’être « lié à la corruption ».

Mohamed Hussein Roble a rejeté la suspension, accusant à son tour le chef de l’Etat de chercher « s’emparer du pouvoir du Premier ministre par la force, avec une mesure qui viole la Constitution et la loi du pays ».

Un jour plus tard, les médias somaliens ont rapporté que des soldats fidèles au Premier ministre avaient pris position autour du palais présidentiel où vivait Mohammed Mohamed Abdullahi Mohamed. Depuis, le pays connaît une crise sans précédent.

A noter qu’avec cet accord, certains observateurs estiment que la Somalie sort d’une crise politique et d’une lutte contre le conflit intercommunautaire et le radicalisme djihadiste shebab.