Le siège de l’hôtel, attaqué dimanche soir par des jihadistes shebab dans la capitale somalienne Mogadiscio, est « terminé », a annoncé, lundi, le porte-parole de la police, évoquant un bilan d’au moins huit civils tués.
Au moins huit civils ont été tués dans l’attaque menée par les islamistes radicaux Shebab contre la Villa Rose, un hôtel prisé du centre de Mogadiscio, en Somalie, avant que les autorités n’en reprennent le contrôle, a annoncé, lundi 28 novembre, le porte-parole de la police.
Les Shebab « ont tué 8 civils qui étaient dans l’hôtel et les forces de sécurité ont réussi à en secourir environ 60, et aucun n’a été blessé », a déclaré à la presse le porte-parole, Sadik Dudishe, qui avait indiqué auparavant que le siège de l’hôtel, débuté dimanche soir, avait pris fin lundi dans la soirée.
Le porte-parole de la police somalienne a informé que l’attaque avait été menée pendant presque vingt-et-une heures par six personnes et « cinq ont été abattues et un s’est fait exploser ».
Sur son site Internet, la Villa Rose y est décrit comme « l’hébergement le plus sûr de Mogadiscio », avec détecteurs de métaux et un haut mur d’enceinte.
Cette nouvelle attaque intervient, alors que le président somalien élu en mai a décidé d’engager depuis trois mois une « guerre totale » contre les Shebab, groupe affilié à Al-Qaïda, qui tente de renverser le gouvernement central depuis quinze ans et qui a revendiqué l’attaque.
L’armée somalienne, soutenue par des clans locaux, par la force de l’Union africaine en Somalie (Atmis), et avec l’appui de frappes aériennes américaines, leur ont ainsi repris le contrôle de la province de Hiran et de vastes zones du Moyen-Shabelle, dans le centre du pays. Mais les insurgés ont riposté par une série d’attaques sanglantes, soulignant leur capacité à frapper au cœur des villes et des installations militaires somaliennes.
Le 29 octobre, deux voitures piégées ont explosé à quelques minutes d’intervalle à Mogadiscio, tuant 121 personnes et en blessant 333 autres. C’est l’attaque la plus meurtrière depuis cinq ans dans ce pays fragile de la Corne de l’Afrique.
Selon l’ONU, au moins 613 civils ont déjà été tués et 948 blessés dans des violences cette année en Somalie, principalement causées par des engins explosifs artisanaux (EEI) attribués aux Shebab. Ce sont les chiffres les plus élevés depuis 2017, en hausse de plus de 30 % par rapport à 2021.
Avec AFP