Malgré l’arrestation de ses leaders et la bunkarisation du centre ville, des leaders du Front de résistance nationale ont tenu à manifester dans le centre ville.  Les leaders les plus en vue Omar Sarr, Mamadou Diop Decroix, Thierno Bocoum, Déthié Fall… ont été gazés, brutalisés et arrêtés.

Chose promise, chose faite. Malgré l’interdiction des autorités, l’opposition a tenu à manifester. Certes, les forces de l’opposition n’ont pas approché la devanture du ministère de l’Intérieur pour tenir leur sit-in afin d’exiger entre autres la confirmation des candidatures déjà annoncées de Karim Meissa Wade et de Khalifa Ababacar Sall, la mise en place d’une autorité indépendante pour organiser les élections, mais ils ont tenu à manifester dans le centre ville. Néanmoins, avant même d’atteindre la Place Washington, les manifestants ont été stoppés net par les forces de l’ordre qui ont quadrillé le centre ville. Devant le rond point Sandaga où certains leaders du Front de résistance nationale s’étaient retranchés, ils ont été gazés, brutalisés avant d’être arrêtés par les forces de l’ordre. C’est le coordonateur du Pds, Oumar Sarr, qui a été le premier leader à faire les frais de cette violation de l’arrêté préfectoral. Thierno Alassane Sall, Déthié Fall vont prendre le relais avant que le coordonnateur du Front patriotique pour la défense de la République (Fpdr) Mamadou Diop Decroix ne soit brutalisé et mis dans le panier à salade. Des pick-up de la police font des rondes pour éparpiller ces groupuscules par des jets de gaz lacrymogène. Il en sera ainsi jusque vers les coups de 17 heures passées de quelques minutes.

Malgré la position émise par l’opposition de violer l’arrêté préfectoral, aucun leader de l’opposition ne s’est signalé devant la devanture du ministère de l’Intérieur. Il n’y a pas également eu une mobilisation de militants des différents partis réunis autour du Front. S’ils n’ont pas effectué le déplacement, c’est parce que les forces de l’ordre n’ont pas lésiné avec les moyens. Ils ont barricadé le centre ville qu’ils ont transformé en théâtre d’opération. C’est d’ailleurs la grosse artillerie qui a été déployée pour casser de l’opposant et faire face aux membres du Front de résistance nationale qui ont décidé de braver l’arrêté préfectoral. De la Poste Médina jusqu’au centre ville est posté à chaque coin une escouade de forces de l’ordre pour veiller au grain. Les policiers ont dressé des barricades sur toutes les voies qui mènent au ministère de l’Intérieur. Conséquence : beaucoup de magasins et boutiques du centre ville ont baissé rideaux. Des pick-up de la police, remplis de limiers armés jusqu’aux dents, font la ronde sous la supervision du sous-préfet de Dakar Plateau, Djibril Diallo.

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