Le memorandum publié par le parti de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko, ce mardi, apporte de nouveaux éléments sur les violences meurtrières qui ont éclaté au Sénégal au début du mois de juin. Ce document met en lumière un bilan plus élevé des victimes et remet en question la version présentée par le gouvernement dans son « livre blanc ».
Les révélations du memorandum viennent aggraver les tensions politiques déjà présentes dans le pays.
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Une réponse à un « livre blanc » controversé
Le gouvernement sénégalais avait publié un « livre blanc » le 8 juin, prétendant apporter des éclaircissements sur les événements violents qui ont suivi la condamnation d’Ousmane Sonko. Cependant, ce document a été critiqué par l’opposition qui le considère comme partial et rempli d’inexactitudes.
Selon les membres du parti de Sonko, le gouvernement cherche à blâmer l’opposant pour les violences, alors que la responsabilité reviendrait entièrement au président Macky Sall.
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Commandez MaintenantUn récit documenté pour éclaircir les faits
Le memorandum publié par l’opposition vise à fournir un récit détaillé et documenté des événements, afin de permettre une meilleure compréhension de ce qui s’est réellement passé. Cependant, Ousmane Sonko, principal intéressé, n’a pas pu participer à la conférence de presse de présentation du document, car il est actuellement retenu chez lui par les forces de sécurité, ce qui suscite des critiques de la part de ses partisans.
Le memorandum révèle un bilan humain plus lourd que celui annoncé officiellement par les autorités. Alors que le gouvernement avait annoncé 16 morts, le document de l’opposition évoque 30 décès, dont quatre corps non encore identifiés. De plus, il indique que plus de 80% des victimes ont été tuées par balle. Les blessés sont également nombreux, avec 157 personnes recensées, dont 15 atteintes par balles. Ces chiffres soulignent la gravité des violences survenues au Sénégal.
Un climat politique tendu
Les troubles au Sénégal ont plongé le pays dans une crise politique sans précédent depuis des années. La condamnation d’Ousmane Sonko, figure charismatique de l’opposition, a suscité de vives réactions parmi les jeunes et les milieux défavorisés qui le soutiennent. Sonko accuse le pouvoir de complot visant à l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle de 2024. Cette situation a exacerbé les tensions politiques et sociales dans le pays, laissant planer l’incertitude quant à l’avenir du Sénégal.
Dans ce contexte de crise, de nombreux acteurs nationaux et internationaux appellent au dialogue et à la transparence pour apaiser les tensions.