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Sénégal–La controversée CREI est supprimée par le parlement

Assemblee Senegal

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La Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI) au Sénégal a longtemps été au cœur d’une controverse politique et juridique. Cependant, récemment, le parlement sénégalais a voté sa suppression, mettant ainsi fin à cette institution controversée.

La création de la CREI remonte à 1981, sous le régime socialiste du président Abdou Diouf. Son objectif était de lutter contre la corruption et de poursuivre les personnalités politiques suspectées d’enrichissement illicite. Cependant, dès le début, la cour a suscité des critiques et des suspicions quant à son impartialité et à ses motivations politiques.

Les opposants affirmaient que la CREI était utilisée comme un instrument politique pour réprimer les opposants au régime en place. Ils soutenaient que les poursuites judiciaires engagées étaient souvent sélectives et avaient pour but de museler les voix dissidentes, plutôt que de véritablement lutter contre la corruption.

Un événement marquant de cette controverse a été le procès de Karim Wade, ancien ministre des Infrastructures et fils de l’ancien président Abdoulaye Wade. Karim Wade a été condamné en 2015 à six ans de prison ferme et à une amende de plusieurs milliards de francs CFA pour enrichissement illicite. Cependant, de nombreux observateurs internationaux ont critiqué ce procès, estimant qu’il était politiquement motivé et que les preuves présentées étaient insuffisantes.

La suppression de la CREI par le parlement sénégalais est donc considérée par beaucoup comme une étape importante dans la lutte pour garantir l’État de droit et la justice équitable au Sénégal. La décision a été soutenue par une large coalition de partis politiques, y compris des membres de l’opposition, et a été présentée comme un pas vers la démocratie et la transparence.

Cependant, certains critiques craignent que cette suppression ne soit qu’un repositionnement politique et que la lutte contre la corruption puisse être compromise. Ils soulignent que la suppression de la CREI n’implique pas nécessairement que les efforts de lutte contre la corruption vont s’affaiblir, mais soulignent la nécessité d’une nouvelle institution indépendante et impartiale pour poursuivre ces objectifs.

Le débat autour de la CREI et de sa suppression démontre les défis auxquels sont confrontés de nombreux pays dans la recherche d’un équilibre entre la lutte contre la corruption et le respect des droits fondamentaux. Alors que certains soutiennent que des institutions spéciales sont nécessaires pour garantir que les personnalités politiques ne profitent pas de leur position pour s’enrichir illégalement, d’autres soulignent l’importance de sauvegarder les principes de l’État de droit et de garantir des procédures judiciaires équitables.

Il reste à voir quelles sont les implications de cette suppression de la CREI pour la lutte contre la corruption au Sénégal. Il est essentiel que le pays s’engage dans des réformes institutionnelles sérieuses pour garantir une lutte efficace contre la corruption, tout en préservant les principes fondamentaux d’une justice indépendante et équitable. Seule une telle approche permettra de construire un pays plus transparent, démocratique et prospère pour tous les citoyens sénégalais.

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