Sans le soutien du gouvernement de Lagos, un militant des droits des Yoruba déclare qu’il avait les moyens pour lutter contre les éléments de la secte islamique, Boko Haram.
Sunday Igboho, militant populaire des droits des Yoruba, a déclaré qu’il avait les moyens pour combattre le Boko Haram sans le soutien des autorités. Il a fait cette déclaration dans une interview vidéo publiée en 2020. « Ce que je vais utiliser dans la lutte contre Boko Haram, je l’ai déjà », avait déclaré l’activiste en question.
La vidéo a refait surface après que l’ancien sénateur, Shehu Sani, ait demandé au gouvernement fédéral d’inviter Igboho à aider à chasser les terroristes de Boko Haram de la forêt de Sambisa.
Suite aux récentes activités d’Igboho, qui, selon lui, devaient débarrasser la région du sud-ouest des bergers tueurs, Sani a fait valoir qu’Igboho pourrait aider à mettre fin au terrorisme dans le pays, en particulier dans le nord-est, si on lui en donnait l’occasion.
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Il a déclaré que le militant devrait être invité à aider à débusquer la secte Boko Haram dans la redoutable forêt de Sambisa, dans l’État de Borno.
Mais, selon les média locaux, Sunday Igboho a nié l’information le citait comme ayant déclaré qu’il pourrait exterminer Boko Haram sans le soutien du gouvernement. « Je n’ai jamais dit que je pouvais finir Boko Haram », a-t-il renchéri.
Igboho fait la une des journaux depuis qu’il a renvoyé des bergers dans la région d’Ibarapa, dans l’État d’Oyo, les accusant d’être responsables des meurtres et des enlèvements dans la région.
Le militant né à Igboho a déclaré qu’il n’avait rien à faire avec la secte Boko Haram, et qu’il n’y avait donc aucune raison pour lui de faire une telle déclaration. Il a souligné que sa principale préoccupation était la sécurité des vies et des biens des personnes de la zone géopolitique du sud-ouest qui étaient tuées et opprimées sur leurs propres terres par des visiteurs.
Il a déploré la vague d’insécurité dans le Sud-Ouest où, selon lui, les éleveurs ont rendu la vie courte et brutale aux habitants, en particulier aux populations de base.
Pour rappel, la vaste forêt de Sambisa au Nigeria est considérée comme l’un des endroits que le groupe djihadiste Boko Haram utilise comme base et où il garde des otages.
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