Le 24 juillet 2023, le département du Trésor des États-Unis a pris des mesures de sanctions économiques à l’encontre de trois hauts responsables maliens, dont le ministre de la Défense Sadio Camara, pour leur rôle présumé dans l’aide au déploiement et à l’expansion de la société militaire privée Wagner au Mali.
Les sanctions individuelles ciblent également le général Alou Boï Diarra, à la tête de l’armée de l’air, ainsi que le colonel Adama Bagayoko, son adjoint. Ces mesures économiques, précisons-le, n’affectent pas le peuple malien, selon le Trésor américain.
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Un accord de coopération pointé du doigt
Ces responsables de Bamako sont accusés d’avoir facilité l’enracinement de Wagner au Mali en concluant un accord de coopération avec la société paramilitaire russe lors de voyages en Russie en 2021 et 2022. Sadio Camara, actuel ministre de la Défense et figure centrale de la transition malienne, serait considéré comme l’architecte principal de cet accord. Il est également révélé qu’il est citoyen français, selon les informations fournies par Washington.
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Commandez MaintenantLes États-Unis pointent du doigt le soutien matériel, logistique et économique apporté aux mercenaires sur le sol malien. Cette assistance aurait permis l’exploitation des ressources naturelles, notamment l’or, ouvrant ainsi la voie à la spoliation des ressources souveraines et aux violations des droits humains, selon le Trésor américain.
Les conséquences sur Wagner en Afrique
Il convient de rappeler qu’auparavant, en mai 2023, le Russe Ivan Maslov, autre acteur clé du système Wagner au Mali, avait également été sanctionné par les États-Unis. Il était considéré comme le relais d’Evguéni Prigojine, le chef de facto de la société militaire privée, à Bamako.
Ces sanctions américaines visent donc à faire pression sur les responsables maliens impliqués avec Wagner et soulèvent des questions sur l’avenir de cette société militaire privée en Afrique.