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Rwanda : Paul Kagamé, Guide ou dictateur ?



Le 4 juillet 1994, le Front Patriotique Rwandais (FPR) conduit par un certain major-général, Paul Kagamé,
Tutsi, 29 ans, entrait dans Kigali. Une action qui marque la fin du génocide rwandais avec comme bilan au
moins 800 000 personnes tuées, essentiellement tutsi, selon l’ONU.

Avril 2000, Paul Kagamé est désigné président de la République du Rwanda, avant d’être ensuite élu
consécutivement en 2003 et en 2010 avec plus de 90% de suffrages.

Depuis, le Rwanda est cité en exemple un peu partout vu le redressement spectaculaire du pays depuis le génocide de 1994. Une croissance de près de 8% entre 2010 et 2015, une baisse du taux de pauvreté de façon radicale, soit 56% en 2005 contre 39% en 2014, un combat ardu et rare en Afrique contre la corruption, une lutte déterminée contre les
divisions ethniques en interdisant notamment, lors de l’écriture de la nouvelle constitution du pays en
2003, l’identification des termes Hutu et Tutsi sur les carte d’identité.
Bémol, les accusations d’un régime autoritaire persistent. Apres ses deux mandats, le model démocratique souhaité, Paul Kagamé, bloqué par la constitution, a soumis cette dernière à une réforme adoptée en 2015, lui permettant de briguer un troisième mandat de 7 ans en 2017. Une réélection encore à près de 99% de suffrages.

Ses deux adversaires étaient quasiment passés inaperçus. L’opposant Frank Habineza et le candidat indépendant Phillipe Mpayimana recueillent respectivement 0,48 et 0,73% des votes. Un score dont s’était pourtant réjoui M. Habineza, contre toute attente. Pour ce dernier, selon l’AFP, c’est pour « la première fois depuis 23 ans qu’un parti d’opposition se trouve sur les bulletins de vote ».

Cette même source affirme que dans le Rwanda post-génocide, seuls les candidats indépendants ou alliés à Paul Kagamé avaient jusque-là pu se présenter à l’élection présidentielle. Des observateurs assurent même que les candidatures des M. Habineza et Mpayimana ne sont qu’une « façade » à destination de la communauté internationale. Le président Kagamé est accusé non seulement de réprimer toute opposition mais également de bafouer la liberté d’expression et de presse.

De nombreuses voix critiques ont été emprisonnées, d’autres forcées à l’exil. En 2017, Reporters sans frontière classe le pays à la 159e place en matière des droits de la presse. Un an après, la réforme du code pénal a maintenu des peines de prison pour l’ouvrage et la diffamation par voie de presse.

Précision, le président Kagamé a la possibilité de potentiellement diriger le pays jusqu’en 2034, selon la nouvelle constitution de 2015.
Hermann Kodjo ADADE

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