En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 Découvrez nos offres pour annonceurs - Publicité 4 Publicité 4 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 Visitez 3Vision Group - Publicité 3 Publicité 3 banner Publicité 3

«Il n’y a rien qui justifie la détention de Réckya Madougou»



Poursuivie par la CRIET pour « association de malfaiteurs et terrorisme », Réckya Madougou est détenue depuis des mois.  Mario Pierre Stasi, l’un de ses avocats français, a fait le déplacement au Bénin pour lui rendre visite à la prison civile d’Akpro-Missérété. Il était accompagné de Renaud Agbodjo, avocat au barreau du Bénin.

Dans un entretien avec  la rédaction du  journal en ligne lanouvelletribune.info, le praticien du droit a décrit des « conditions de détention indignes ». Il va plus loin en indiquant qu’il n’y a rien qui justifie la détention de sa cliente.

« Les conditions de détention de Réckya Madougou, c’est l’isolement. Pas de téléphone, pas d’accès au téléphone, pas de télévision, pas de radio. Et même l’interphone pour appeler les gardes, est cassé. Elle est toujours dans la même cellule avec cinq autres femmes. Les vitres de la cellule sont cassées. Il y a de l’eau dans la cellule. C’est un isolement humiliant et dans des conditions sanitaires très préoccupantes. Pas de visite de la famille autorisée. La maman est autorisée uniquement pour apporter de la nourriture. Elle n’a pas le droit de parler avec sa fille. Donc, depuis début mars, c’est l’isolement. C’est indigne », a laissé entendre Mario Pierre Stasi.

Lire aussi : Bénin/Professeur Gandonou Albert : « À 13 ans, j’ai subi la pédophilie d’un prêtre catholique »

Venu au Bénin pour lutter pour qu’elle retrouve la liberté, qu’elle puisse se défendre normalement, dignement,  l’avocat français va constater que sa cliente  n’a pas droit à certaines choses.

« Elle n’a pas de visite, même pas de sa maman. Et la seule visite c’est l’avocat. Et l’avocat avec des gardes qui regardent. Donc, il n’y a même pas une confidentialité pour travailler sur le dossier. Même le pire des voyous n’est pas traité comme cela. Le pire des voyous arrive à avoir la télé. Le pire des voyous arrive à avoir ce qu’il veut en cellule. Pour elle, c’est volontairement humiliant. (…) Ce sont des conditions non respectueuses des droits de l’homme. Sa place n’est pas là. Il n’y a rien qui justifie sa détention.  Elle est connue. Il suffit de la mettre en liberté sous contrôle judiciaire et d’interdire qu’elle entre en relation avec les uns et les autres, d’interdire qu’elle quitte Cotonou le temps de l’instruction. C’est cela l’Etat de droit », a-t-il indiqué.

Et de poursuivre : « Rien ne justifie la détention quand on lit le dossier. Maître Renaud Agbodjo était à ses côtés le 17 juin (2021), elle a expliqué ce qu’elle a toujours expliqué et que les deux autres (co-accusés) expliquent. Elle n’a jamais organisé une quelconque activité délictuelle, criminelle. Donc, on ne peut rien lui reprocher. Elle a donné de l’argent pour la campagne en vue de la présidentielle. Elle en a donné pour organiser la campagne. Elle a toujours dit ça. Et rien dans le dossier ne vient contredire ses affirmations ».

Pour rappel, la candidate recalée à l’élection présidentielle d’avril 2021 Réckya Madougou a été arrêtée le 3 mars 2021 à la sortie de Porto-Novo après un meeting politique. L’ancien ministre de la justice est accusée d’avoir financé un projet de meurtre de deux personnalités politiques dans sa ville natale, Parakou, dans le but, selon le procureur Mario Mètonou, « de provoquer la terreur, le chaos et parvenir à faire suspendre le processus électoral ».

Lire aussi : 11 présumés cybercriminels dont 3 femmes arrêtés au Bénin

Lancez-vous dans une nouvelle aventure avec DoingBuzz

Que vous cherchiez à avancer dans votre carrière ou à élargir vos horizons académiques, DoingBuzz est là pour vous. Découvrez une multitude d'offres d'emploi et de bourses d'études adaptées à votre parcours.

doingbuzz DIRECT

Cet article est réservé aux abonnés. Déjà abonné ?

Enquêtes, interviews, analyses…

Abonnez-vous et accédez à tous nos articles en illimité !