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Révélations d’Essy Amara sur les rapports secrets Gbagbo-Houphouët



Les révélations de Essy Amara sur les rapports secrets Gbagbo-Houphouët et sur la probable alliance FPI-PDCI en vue de la présidentielle 2020.

J’étais le voisin au président Laurent Gbagbo à l’Université.

Il y a beaucoup de non-dits dans ce rapprochement entre le FPI et le PDCI. Je voudrais donc partager certains événements que j’ai connus entre le président Houphouët-Boigny et Laurent Gbagbo. J’étais le tuteur de Sangaré Abou Drahamane car nos mères étaient des amies.

C’est moi qui ai présenté Sangaré à Gbagbo. Moi, je connais bien Houphouët-Boigny et je connais bien Laurent Gbagbo. Aujourd’hui, ce que je peux dire, c’est que ce sont deux êtres très exceptionnels. J’ai vu à deux reprises Gbagbo, à La Haye, mais ce qui m’a frappé en lui, c’est son moral. Je pensais voir quelqu’un d’abattu, mais quand il m’a vu, il m’a dit que c’est Dieu qui a permis qu’il soit à La Haye aujourd’hui. Il m’a dit qu’il a commis des erreurs et qu’il se rendait compte désormais de ces erreurs et que c’est Dieu qui a voulu qu’il soit dans ce lieu pour avoir le temps de la réflexion et de faire une analyse exhaustive.

Et Gbagbo de souligner qu’il n’était pas du tout abattu mais qu’il était heureux de se retrouver à La Haye. Je lui ai dit que c’était bien car s’il était resté à Korhogo, nous ne savions pas ce qui serait arrivé. Houphouët, peut-être les gens ne le savent pas, avait une admiration pour les gens qui contestent comme Gbagbo. Et à plusieurs reprises, Houphouët-Boigny l’a démontré.

Quand on a voulu mettre en cause l’armée sur une question de viol qui avait été opéré à Yopougon, le président Houphouët-Boigny a reçu Benjamin Djédjé, pour lui demander de dire à Gbagbo que l’armée constitue l’épine dorsale de la nation. Donc, on ne la touche pas et que s’il veut être demain un Chef de l’Etat, il faudrait qu’il le comprenne. Et mieux Houphouët avait écrit son discours qu’il devrait lire le lendemain. Il a donné le discours à Benjamin Djédjé pour qu’il aille montrer ce discours à Gbagbo pour savoir s’il avait des objections.

Ceci pour vous dire que malgré ce que l’on disait, il y avait une relation entre ces deux hommes d’Etat. Quand on regarde la situation actuelle, il y a deux éléments qui m’ont frappé. Quand Laurent Gbagbo est venu au pouvoir, personne n’a fait autant que lui pour la ville de Yamoussoukro. Et il m’a expliqué à l’époque qu’il n’avait pas fait attention quand la loi sur Yamoussoukro avait été adoptée. Mais que c’est après qu’il s’est rendu compte que Yamoussoukro était l’épicentre de la Côte d’Ivoire. Et que c’est un carrefour important entre le Nord et le Sud.

Gbagbo était vraiment attaché au transfert de la capitale à Yamoussoukro. Quelqu’un qui, soi-disant, était contre Houphouët-Boigny, n’aurait pas pu avoir tout cet acharnement pour le transfert de la capitale à Yamoussoukro. Gbagbo était même prêt à faire le musée à la mémoire d’Houphouët-Boigny à côté du palais présidentiel au Plateau. Gbagbo m’a dit qu’il n’avait pas imaginé que les fondamentaux de la Côte d’Ivoire étaient aussi solides. Il m’a dit que la Côte d’Ivoire est un pays qui, sans président, pourrait avoir un taux de croissance de 4% tellement les fondamentaux sont solides (…)

Je sais une chose aujourd’hui, c’est que l’alliance PDCI-FPI est un acte très solide, c’est l’épine dorsale de la stabilité de la Côte d’Ivoire pour des raisons historiques et multiples que je ne vais pas évoquer ici. Je crois que nous avons tiré les leçons des problèmes que nous avons connus et fort des expériences que nous avons eues, cette alliance entre le PDCI et FPI va tenir car il n’y a pas d’autres alternatives. Faisons confiance aux présidents Bédié et Gbagbo car j’ai suivi le président Gbagbo et je sais qu’il a beaucoup mûri aujourd’hui. Ce rapprochement montre que dans la vie, rien n’est statique. Il est temps d’opérationnaliser ces bonnes volontés qui ont été exprimées »

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