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Refus des séparatistes touareg face à l’initiative de dialogue « inter-malien » pour la paix au Mali

Les séparatistes touareg ont rejeté avec fermeté l’annonce du Président de la Transition du Mali, Assimi Goïta, concernant le lancement d’un « dialogue direct inter-malien pour la paix et la réconciliation ». Selon les rebelles, cette initiative est perçue comme « une façon de prononcer la caducité définitive de l’Accord » de paix de 2015, conclu entre eux et le gouvernement de Bamako.

Le président de la junte, Assimi Goïta, a annoncé cette nouvelle mesure dans ses vœux du Nouvel An, le 31 décembre 2023, soulignant la nécessité d’un dialogue direct entre les Maliens pour promouvoir la paix et la réconciliation. Cependant, les séparatistes touareg considèrent cette démarche comme un rejet implicite de l’accord de paix précédemment signé en 2015, qui avait bénéficié de la garantie de la communauté internationale.

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Mohamed Elmaouloud Ramadane, porte-parole de la rébellion touareg signataire de l’accord de paix sous l’égide d’Alger en 2015, a exprimé clairement l’opposition des séparatistes à cette initiative. Il a déclaré que le dialogue inter-malien était perçu comme « un rejet d’un accord déjà signé par toutes les parties et garanti par la communauté internationale ». Ramadane a ajouté que les rebelles ne sont pas disposés à participer à un processus de paix qu’ils considèrent comme un « simulacre ».

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Les tensions entre le gouvernement malien et les séparatistes touareg ont repris en août dernier après huit ans de relative accalmie. Les hostilités ont éclaté alors que Bamako et les rebelles se disputaient le contrôle du territoire et des camps militaires laissés par les casques bleus de la Mission de l’ONU. Les colonels au pouvoir depuis 2020 ont remporté une victoire symbolique avec la prise de Kidal, bastion de la revendication indépendantiste, mais les rebelles n’ont pas déposé les armes, dispersant leurs forces dans la région désertique et montagneuse.

Les relations entre le Mali et l’Algérie sont tendues depuis que Bamako a reproché à Alger des réunions avec les séparatistes touareg sans consultation des autorités maliennes. De plus, la réception de l’imam Mahmoud Dicko, une figure religieuse et politique malienne critiquant ouvertement la junte, a également contribué à la détérioration des liens diplomatiques entre les deux pays, entraînant le rappel de leurs ambassadeurs fin décembre.

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L’offensive dans le nord du Mali a été marquée par des allégations d’exactions contre les civils par les forces maliennes et leurs alliés russes, des accusations systématiquement niées par les autorités maliennes. La situation soulève des inquiétudes quant à l’avenir du processus de paix et de la stabilité dans la région.

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