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Rebondissement dans l’affaire Gbagbo : Fatou Bensouda demande à la CPI de retarder l’audience du 11 mai



Fatou Bensouda a demandé le 17 avril 2020, à la chambre d’appel de la CPI, un report de l’audience d’appel dans l’affaire Gbagbo du 11 au 13 mai 2020.

Introduction
1. Le 20 mars 2020, la Chambre d’appel a programmé une audience dans le cadre de l’appel du Procureur contre les acquittements de M. Gbagbo et de M. Blé Goudé par la Chambre de première instance I pour les 11-13 mai 2020 (« Ordonnance de programmation »).3

  1. Le Procureur demande respectueusement à la Chambre d’appel de reporter ou d’annuler l’audience d’appel actuellement prévue du 11 au 13 mai 2020 et d’envisager à la place d’autres moyens pour mener le reste de la procédure d’appel dans cette affaire de manière équitable et rapide. Cette demande est faite en raison des préoccupations actuelles concernant la tenue d’une audience d’appel de trois jours à la Cour au milieu de l’actuelle pandémie COVID-19 aux Pays-Bas.

  2. L’accusation a une préoccupation bien fondée, fondée sur les des informations disponibles dans le domaine public sur la contagiosité connue de COVID-19 et compte tenu du taux élevé et toujours croissant des infections à COVID-19 aux Pays-Bas, que la tenue de l’audience à ce moment mettra en danger la santé et la vie des personnes qui participent à l’audience de trois jours. Il s’agit des juges, des avocats du ministère public, des avocats de la défense, des avocats du BCPV, d’autres membres du personnel des chambres, du greffe et du ministère public, ainsi que de M. Gbagbo et de M. Blé Goudé. De l’avis de l’Accusation, c’est un risque qu’il ne faut pas prendre, surtout lorsque d’autres moyens tout aussi viables de mener rapidement les procédures de recours sont disponibles, comme indiqué ci-dessous.

  3. À la lumière de ces circonstances exceptionnelles, l’Accusation demande respectueusement à la Chambre d’appel de reporter ou d’annuler l’audience prévue et d’appliquer plutôt des procédures alternatives qui garantiront au mieux que les procédures de recours dans cette affaire seront entendues de manière équitable et rapide pour toutes les parties et participants, et menées en respectant pleinement la doivent protéger les juges, le personnel, les avocats de la défense et les personnes acquittées.

  4. Comme indiqué ci-dessous, l’Accusation propose qu’au lieu de la les parties et les participants pourraient être tenus de répondre par écrit à toute question que la Chambre d’appel pourrait poser sur l’appel du Procureur. Cela pourrait inclure la possibilité de répondre à toute autre question par écrit ou, si la Chambre le juge nécessaire, lors d’une audience l’audience est fixée à un moment où il est possible de revenir à la Cour en toute sécurité.

  5. La Cour a un devoir de diligence envers les personnes en danger en raison des activités de la Cour. La tenue d’une audience en mai 2020 dans ces circonstances comporte des risques inutiles et évitables. En particulier, étant donné que la Chambre d’appel a déjà tenu une audience sur la libération conditionnelle de MM. Gbagbo et Blé Goudé en février 2020, il n’est pas nécessaire de tenir immédiatement une audience de trois jours l’audition des appels sur le fond à ce stade.

  6. Le fond de l’appel n’affecte pas leur liberté, et ils restent en liberté conditionnelle pendant la procédure d’appel. L’affaire peut être équitablement avancées par le biais d’observations écrites, afin de faire progresser le jugement.

Soumissions

(i) Calendrier de ces soumissions

  1. Le 14 avril 2020, la Défense de M. Blé Goudé a demandé à la Chambre – par un courriel adressé aux juristes de la Chambre – de préciser si « les [dates] de l’audience sont confirmées à la lumière de l’évolution continue de la situation COVID-19, qui affecte, entre autres, le fonctionnement de la Cour » et si « la Défense [peut] s’attendre à recevoir une liste de questions en l’avance de l’audience et, si oui, combien à l’avance ».

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  1. Le même jour, le ministère public a informé la Chambre qu’il était prêt à présenter des observations écrites sur ces questions et que le moment préféré pour présenter ces observations serait après le 21 avril 2020, date à laquelle le gouvernement des Pays-Bas devrait faire sa prochaine annonce sur la question de savoir si et/ou dans quelle mesure les restrictions actuelles de la COVID-19 seront prolongées ou levées, et la décision de la Cour sur cette question à la suite de cette annonce. Le BCPV et la défense de M. Gbagbo ont également exprimé leur intention de présenter des observations écrites sur la question.

  2. Bien que le Procureur ait indiqué qu’il ne déposerait ses observations qu’après l’annonce du gouvernement le 21 avril 2020 (et la décision de la Cour après cette date), il a depuis déterminé que des observations plus précoces et plus opportunes du Procureur (et, de fait, des autres parties et participants) aideraient mieux la Chambre d’appel. En effet, la situation sanitaire aux Pays-Bas est en constante évolution et l’audience d’appel doit actuellement commencer dans trois semaines seulement » (14 jours ouvrables
    jours »).

  3. Les parties et les participants ne disposent donc que d’un délai très court pour préparer l’audition, ce qui est particulièrement difficile dans les circonstances actuelles étant donné les difficultés qu’ils rencontrent actuellement pour travailler à distance, alors que traiter d’autres questions urgentes liées à la santé et à la famille.

(ii) Une audience du 11 au 13 mai 2020 exposera les juges, le personnel, la défense les avocats et les personnes acquittées à des risques importants pour leur santé et leur vie

  1. L’accusation n’est pas en mesure d’évaluer la situation d’un point de vue médical (et l’OHU peut être consulté sur des questions d’expertise médicale spécifique, si nécessaire). Toutefois, les informations actuellement et systématiquement disponibles dans le domaine public (y compris les sources d’information et les informations du gouvernement néerlandais et de la Cour elle-même) montrent que la pandémie mondiale de COVID-19 a des effets extrêmement graves sur la santé et la vie de nombreuses personnes vivant aux Pays-Bas. L’accusation s’appuie sur ces informations pour transmettre sa compréhension de la situation.

  2. Selon le Rijskinstituut voor Volksgezondheid en Milieu (Institut national pour la santé publique et l’environnement, ou « RIVM »), au moment de la soumission de ces documents, 29 214 personnes ont été testées positives au COVID-19, 9 309 ont été hospitalisées et 3 315 sont décédées10.

  3. Comme le RIVM l’indique clairement sur son site web, les chiffres relatifs aux infections COVID-19 sont très prudents car les tests de dépistage des infections aux Pays-Bas ne sont actuellement effectués que sur un nombre limité de personnes, largement confinées à les travailleurs de la santé et les personnes effectivement admises à l’hôpital.

  4. Le taux d’infection réel est probablement beaucoup plus élevé11, et est en effet estimé à De même, comme l’indiquent clairement leurs rapports, le taux de mortalité du RIVM ne comprend que les personnes qui sont mortes pendant leur séjour à l’hôpital et non ceux qui sont morts à la maison ou dans des maisons de retraite.

  5. On estime que le chiffre réel des décès dus au virus est probablement le double de celui de l’actuelle RIVM. Et même si l’on ne tient compte que du taux de mortalité officiel, les Pays-Bas ont le 10e nombre de décès le plus élevé au monde (un taux de mortalité de 11,3 % des personnes chez qui l’infection a été diagnostiquée) et le 6e nombre de décès par
    taux de mortalité COVID-19 par habitant dans le monde (19,31 décès pour cent milliers d’habitants).

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  1. Le résultat de cette situation est l’imposition de diverses mesures d’éloignement physique, dont la Chambre est pleinement consciente, et qui ont été récemment étendues. Une nouvelle prolongation des mesures au-delà du 28 avril 2020 n’est pas improbable (par exemple, le Royaume-Uni a prolongé le verrouillage aujourd’hui de trois semaines supplémentaires). Les mesures, il convient de le rappeler, comprennent l’obligation de maintenir une distance de 1,5 mètre avec les autres personnes, de ne pas se réunir en groupes de plus de trois personnes en public et de ne pas recevoir plus de trois visiteurs à la fois. En outre, tous les rassemblements publics nécessitant une autorisation sont interdits jusqu’au 1er juin 2020, et les autres types de rassemblements sont actuellement interdite jusqu’au 28 avril 2020, sauf quelques exceptions.

  2. Même si certaines de ces restrictions sont levées à un moment donné, il est peu probable que les exigences d’éloignement physique seront totalement abandonnées. Au contraire, les experts sont actuellement d’avis qu’un certain niveau de mesures d’éloignement physique visant à empêcher la récurrence de la contagion continuera d’être nécessaire pendant une période prolongée.

  3. Grâce à ces mesures prises jusqu’à présent, les chiffres des nouvelles infections de ces derniers jours montrent que la propagation de COVID-19 a ralenti. Toutefois, le nombre absolu d’infections par COVID-19 aux Pays-Bas est plus élevé que jamais et continue de croître. Selon les estimations du RIVM, le pic de capacité des services de soins intensifs des hôpitaux aux Pays-Bas est prévue pour début mai 2020.

  4. Lorsque la Chambre d’appel a fixé l’audience du 20 mars 2020, la situation de la santé publique aux Pays-Bas était bien différente. On en savait moins dans le monde entier sur l’ampleur et la gravité de la situation de la santé publique et ses conséquences réelles, y compris sur les personnes travaillant à la Cour.

  5. En outre, à ce stade relativement précoce de la pandémie de COVID-19 aux Pays-Bas, moins de 4 000 personnes avaient été testées positives à COVID-19 (contre 29 214 aujourd’hui), 581 avaient été admises à l’hôpital (contre 9 309 aujourd’hui) et 106 étaient décédées des suites de COVID-19 (contre 3 314 aujourd’hui). Et une fois encore, l’accusation souligne que le taux d’infection et Les taux de mortalité sont, comme le RIVM l’admet lui-même, très conservateurs.

  6. L’Organisation mondiale de la santé (« OMS ») a averti qu’un décès sur cinq Les personnes qui développent le COVID-19 devront être hospitalisées. Ce risque existe pour les personnes de tout âge et de tout sexe, mais est particulièrement préoccupant pour les quelque 20 % de la population qui entrent dans la catégorie « à haut risque », c’est-à-dire les personnes âgées de 65 ans ans et plus et ceux qui souffrent de problèmes de santé sous-jacents. L’OMS a donc publié des lignes directrices sur ce que les organisateurs de réunions devraient envisager avant, pendant et après une réunion, pour gérer les risques potentiels liés aux COVID- 19.

  7. Il est difficile de voir comment les mesures proposées par l’OMS, ou même celles actuellement en place aux Pays-Bas concernant l’éloignement physique et les interdictions de rassemblement pourraient être mises en œuvre efficacement ou respectées correctement au cours de l’audience de trois jours prévue du 11 au 13 mai. Ce serait le cas même si les participants faisaient de leur mieux pour s’éloigner physiquement lorsqu’ils se trouvent dans la salle d’audience et dans les installations communes telles que les ascenseurs, les couloirs, les zones d’accès aux badges et autres espaces de bureau à leur entrée et à leur sortie
    de la Cour.

  8. Étant donné que COVID-19 peut être transmis de différentes manières, l’audience Les participants peuvent très bien être exposés à un risque de contagion, quelle que soit la façon dont ils se trouvent dans la salle d’audience, en raison de l’intensité de l’engagement nécessaire entre les personnes participant à une audience, pendant trois jours consécutifs. De même, les avocats devraient se consulter pendant l’audience : des mesures d’éloignement physique rendraient cela impossible.

  9. La situation actuelle entrave également la préparation efficace de l’audience de mai 2020. Le dossier est volumineux : l’affaire du ministère public a duré du 28 janvier 2016 au 19 janvier 2018. La Chambre de première instance a rendu 172 décisions, dont beaucoup sont pertinentes pour l’appel. Le dossier de l’affaire comprend 237 transcriptions. Le mémoire de mi-procès comptait plus de 500 pages. Les conclusions de la NCTA comptent plus de 1 871 pages, et l’audience de la NCTA a duré 10 jours, avec plus de 865 pages de transcription en français et en anglais. L’arrêt est
    d’environ 1 300 pages.

  10. Les avocats, qui travaillent à distance, ne sont tout simplement pas équipés pour accéder correctement à ce dossier. Bien que certains documents soient accessibles via CITRIX, le processus est lent (ce qui empêche l’accès à plusieurs documents en même temps) et fortement interrompu par des difficultés techniques, notamment des interruptions fréquentes et parfois graves de l’accès. En outre, les documents et transcriptions confidentiels ne peuvent pas, selon les protocoles de sécurité de l’information existants, être imprimées ou conservées par les membres du personnel à leur domicile.

  11. Par conséquent, afin de bien préparer l’audience, de manière à aider au mieux la Chambre d’appel, et de s’acquitter correctement de leurs obligations professionnelles En raison des responsabilités qui incombent à la Cour, les avocats devraient avoir accès à leurs bureaux pendant des périodes importantes (probablement la plupart des jours ouvrables et des week-ends restants), afin d’utiliser correctement et efficacement le peu de temps qui reste avant l’audience. Cela pourrait créer des risques inutiles pour la santé des conseils et le bien-être.

  12. Dans ce contexte, le ministère public fait respectueusement valoir que la tenue d’un tribunal l’audition – impliquant probablement un minimum de 20 à 25 participants « épurés » -, – l’utilisation d’un système d’information sur les droits de l’homme du 11 au 13 mai 2020 n’est ni faisable ni souhaitable. Le maintien de l’audience pourrait même conduire à une situation dans laquelle la Cour ne tiendrait pas compte des règles obligatoires imposées par les autorités néerlandaises et créerait une situation de risque pour les juges, les avocats du ministère public, les avocats de la défense, les avocats du BCPV et le personnel des chambres, du greffe et du ministère public, ainsi que pour M. Gbagbo et M. Blé Goudé. Ce risque peut également avoir un effet d’entraînement sur la famille et les membres du ménage de chacune de ces personnes. Compte tenu de la virulence du virus COVID-19 et de son taux de mortalité, il s’agit simplement d’un risque que la Cour ne peut pas et ne doit pas prendre. La Cour a un devoir de vigilance envers son personnel et les autres les personnes qui travaillent pour elle. Cette obligation s’applique à la situation en question.

  13. En outre, outre les risques physiques de COVID-19, comme le montre l’enquête auprès du personnel, de nombreux membres du personnel ont fait état de problèmes d’inquiétude et de stress liés à des préoccupations pour leur famille, que ce soit ici ou à l’étranger, et aux circonstances générales dans lesquelles ils se trouvent. La Cour doit continuer à veiller pour son personnel en ces temps exceptionnels, et d’alléger les charges inutiles.

  14. Ces risques devraient être beaucoup moins importants si l’on considère qu’il existe un moyen tout aussi efficace et rapide de faire avancer ces procédures de recours dans les mois à venir, qui n’expose pas les juges, les parties, les participants et les d’autres membres du personnel à de tels risques en assistant à une audience du tribunal, comme proposé ci-dessous.

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(iii) Proposition d’une autre façon de procéder dans le cadre de ce recours

  1. Compte tenu des risques graves que présente la pandémie de COVID-19, et conformément au devoir de la Chambre d’appel de veiller à ce que la procédure en l’espèce soit équitable et rapide et conduite en tenant dûment compte de la protection des personnes exposées à un risque du fait des activités de la Cour, y compris de l’ensemble des En vertu de son devoir de diligence envers le personnel et les autres personnes travaillant à la Cour, le ministère public demande respectueusement que l’audience actuellement prévue soit reportée ou annulée.

  2. Cela serait conforme à la décision prise récemment par la Cour internationale de justice selon laquelle, en raison de la pandémie COVID-19, aucune audience ne sera tenue à la CIJ au moins jusqu’au 31 mai 2020. Elle serait également conforme à la décision du Mécanisme international résiduel pour les tribunaux pénaux, qui a reporté toute audience du tribunal de La Haye jusqu’en juin 2020 au plus tôt, dans le cadre de la
    de sa réponse à COVID-19.

  3. L’Accusation est pleinement consciente que la Chambre d’appel est tenue de faire avancer ces procédures d’appel aussi rapidement que possible, et partage ce but.

  4. Dans son ordonnance de mise au rôle, la Chambre d’appel a indiqué qu’elle était  » consciente du fait que la situation dans l’État hôte et dans d’autres États en matière de santé publique évolue rapidement  » et a appelé toutes les parties et tous les participants à  » veiller à ce que l’impact de cette situation sur le déroulement rapide de la procédure soit réduit au minimum […] « 32. dispenserait de la nécessité de tenir l’audience prévue.

  5. L’Accusation note que si, en règle générale, la Chambre d’appel devrait tenir des audiences dans le cadre des recours finaux au titre de l’article 81, il n’y a aucune obligation légale de le faire. La Chambre d’appel a précédemment jugé, dans l’appel Ngudjolo, que « la décision de tenir une audience orale dans le cadre d’une procédure d’appel contre un jugement définitif est discrétionnaire et prise au cas par cas au cas par cas. Ces décisions devraient être fondées principalement sur l’utilité potentielle une audience orale, à savoir si elle aiderait la Chambre d’appel à clarifier et à résoudre les questions soulevées dans l’appel ». Dans l’affaire Bemba et al., il n’y a pas eu d’audience d’appel orale ; la Chambre d’appel a plutôt a rendu son arrêt définitif sur la base des mémoires déposés par les parties.

  6. Compte tenu du stade avancé de la procédure, dans lequel l’affaire est presque entièrement instruite, les étapes suivantes aideraient également la Chambre d’appel à clarifier et à résoudre les questions soulevées dans le présent pourvoi :

– La Chambre d’appel pourrait ordonner aux parties et aux participants de répondre par écrit à toutes les questions qu’elle pourrait avoir. Lors des récentes audiences d’appel, la Chambre d’appel a émis une série de questions préalables à l’audience d’appel auxquelles les parties et les participants ont répondu lors de l’audience. La différence dans l’approche proposée est que plutôt que de présenter des réponses aux questions de la Chambre d’appel oralement, les parties et les participants fournir leurs réponses par écrit.

– Si cette procédure était adoptée, le Procureur demanderait respectueusement à la Chambre de publier ses questions au moins 21 jours ouvrables avant la date limite de dépôt des observations. Les parties et les participants sont confrontés à des défis particuliers dans les circonstances dans lesquelles ils opèrent actuellement en travaillant à distance. Cela comprend une myriade de questions différentes qui affectent la productivité du travail.

– En plus des problèmes décrits ci-dessus, il s’agit de questions telles que : travailler tout en s’occupant simultanément des enfants à la maison et d’autres responsabilités familiales ; les difficultés découlant du fait que les avocats ne peuvent pas avoir de réunions en personne et consulter les autres membres de l’équipe rapidement et avec le même degré de facilité qu’au bureau ; travailler sur de petits ordinateurs portables avec de petits écrans ; un accès réduit aux livres et aux documents de recherche ; un accès réduit aux transcriptions des procès et aux pièces à conviction ; et des difficultés à imprimer des documents à partir du domicile.

– Si, après avoir reçu les observations écrites des parties et des participants aux questions de la Chambre d’appel, celle-ci a d’autres questions ou a besoin d’une aide supplémentaire pour clarifier ou résoudre les questions soulevées dans l’appel, elle pourrait alors soit ordonner aux parties et aux participants de déposer des réponses écrites supplémentaires, soit décider de tenir une audience (éventuellement plus courte) à un stade ultérieur de l’année où la situation de la santé publique en
les Pays-Bas se sont améliorés.

  1. Conduire le reste de la procédure d’appel de cette manière serait non seulement équitable et rapide, mais permettrait également de garantir que tous les juges, parties et autres participants à cet appel ne soient pas indûment (et inutilement) exposés à des risques pour leur santé et leur vie en raison de la pandémie COVID-19 qui sévit actuellement aux Pays-Bas.

  2. Si la Chambre d’appel envisage une autre solution pour mener à bien le reste de la procédure d’appel dans cette affaire, le Procureur demande respectueusement à pouvoir présenter des observations écrites sur toute
    cette alternative proposée.

Conclusion

  1. Pour les raisons exposées ci-dessus, la Chambre d’appel est respectueusement priée de reporter ou d’annuler l’audience en appel actuellement prévue du 11 au 13 mai 2020 et d’appliquer la procédure alternative décrite par l’Accusation dans le présent dossier, afin de garantir que la procédure d’appel dans cette affaire se déroule de manière équitable et rapide et soit menée avec toute l’attention requise pour la protection de tous les participants.

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