Dans une récente déclaration, l’émissaire de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC), Bintou Keita, a exprimé une profonde préoccupation concernant la formation d’un nouveau mouvement politico-militaire dirigé par l’ancien président de la commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa. La « Alliance Fleuve Congo » (AFC) a été officiellement lancée depuis Nairobi, au Kenya, par Nangaa, qui cherche à renverser le régime en place à Kinshasa.
Bintou Keita, chef de la Mission de stabilisation de l’Organisation des Nations Unies en RDC (MONUSCO), a tenu une conférence de presse à Goma, le 12 mars 2023, suite à une mission du Conseil de sécurité des Nations Unies. Elle a souligné sa préoccupation face à la création de l’AFC, qualifiant ce mouvement de « plateforme politico-militaire ». Dans une note aux médias, elle a appelé tous les acteurs politiques à agir dans le respect de la Constitution et à garantir le respect des droits de l’homme et de l’État de droit.
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Commandez MaintenantLa diplomate onusienne a spécifiquement appelé Corneille Nangaa et ses partisans à renoncer à tout acte de violence susceptible de déstabiliser la RDC. Elle a également lancé un appel au groupe armé M23, faisant partie de l’AFC, les invitant à respecter les termes de la « Feuille de route de Luanda » et à se désarmer sans condition.
Corneille Nangaa, qui a dirigé la CENI de 2015 à 2021, a pris la décision de s’exiler en 2023, critiquant la gouvernance de Félix Tshisekedi, qu’il a qualifiée de « dictatoriale ». En réponse à ces développements, les autorités congolaises ont rappelé les ambassadeurs de la RDC au Kenya et auprès de la communauté des États d’Afrique de l’Est.
L’annonce de la création de l’AFC intervient alors que la RDC observe un cessez-le-feu depuis quatre jours entre l’armée congolaise et le M23 dans la province du Nord-Kivu, à l’est du pays, grâce à une médiation des États-Unis. Malgré cette trêve, les inquiétudes persistent quant à l’impact potentiel de la nouvelle alliance sur la stabilité régionale et la sécurité nationale. Le gouvernement congolais a convoqué l’ambassadeur du Kenya à Kinshasa pour obtenir des explications, soulignant la gravité de la situation. La communauté internationale suit de près ces développements, consciente des implications potentielles sur la paix et la sécurité dans la région.