Le président Idriss Déby Itno est mort mais, les rebelles ne comptent pas lâcher l’affaire. Pour eux, la mission reste inaccomplie. Cependant, ils promettent de terminer ce qu’ils ont commencé.
Le 11 avril, jour de l’élection présidentielle que l’ex-chef de l’Etat a remporté dès le 1er tour, le FACT, un groupe politico-militaire tchadien avait fait une incursion dans le nord du pays en provenance de Libye. L’armée tchadienne et le gouvernement avaient assuré avoir « détruit » la colonne de rebelles et tué 300 combattants.
Alors que la peur grandissait dans la population, le gouvernement de son côté rassure qu’il n’y a absolument rien à craindre.
Dès l’annonce du décès du président Idriss Déby Itno, des suites de blessures reçues au combat contre les rebelles dans le nord, l’armée tchadienne a annoncé la création d’un conseil de transition, qui dirigera le pays pendant 18 mois. À sa tête, Mahamat Idriss Déby, le fils du chef de l’État défunt.
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Alors, les rebelles qui mènent depuis quelques jours une offensive contre le régime tchadien, ont promis de marcher sur N’Djamena et rejeté catégoriquement ce conseil militaire mis sur pied juste après la mort du Chef d’Etat.
« Nous comptons poursuivre l’offensive », a assuré Kingabé Ogouzeimi de Tapol, porte-parole du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT).
« Nos troupes sont en route vers N’Djamena, mais nous laissons 15 à 28h pour que les fils de Déby enterrent leur père comme le veut la tradition. Le Tchad n’est pas une monarchie. Il ne doit pas y avoir une dévolution de père en fils », a-t-il ajouté.
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