Au moins neuf personnes ont été tuées dans une attaque de milices près de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo. Les sources locales ont rapporté l’information ce lundi. Cette attaque intervient dans un contexte de conflit foncier entre deux communautés, les Teke et les Yaka, dans la province voisine de Mai-Ndombe.

Les Teke, qui se considèrent comme originaires et propriétaires des villages situés le long du fleuve Congo sur une distance d’environ 200 kilomètres, s’opposent aux Yaka, qui sont venus s’installer après eux. Depuis juin, les violences ont déjà fait au moins 300 morts, selon Human Rights Watch.

Les habitants de la zone de conflit ont fui la région pour rejoindre notamment la commune périphérique de Maluku, située à une centaine de kilomètres de Kinshasa. Dimanche dernier à 03h00, une attaque a visé le village de Yosso. Selon Reagan Mangawana, un natif de ce village qui vit à Kinshasa et qui s’est rendu sur place lundi, neuf personnes ont été tuées, dont deux enfants. Il y a eu également cinq blessés graves et des dégâts matériels. La partie sud du village est totalement incendiée.

Les violences perpétrées par des groupes armés en République démocratique du Congo ont principalement lieu dans l’est du pays, où la situation est devenue critique au cours des 30 dernières années. Cependant, des foyers de tensions se développent également ailleurs. La semaine dernière, un conflit foncier à Kisangani, dans le centre-est, a fait au moins quatre morts. Les tribus Mbole et Lengola, qui coexistaient pacifiquement jusqu’à présent, s’opposent désormais.

La situation en République démocratique du Congo est préoccupante. Les conflits fonciers et ethniques ne cessent de s’aggraver, entraînant des violences meurtrières et des déplacements de populations.