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RDC : Un an après l’arrivée de Félix Tshisekedi, l’école devient progressivement gratuite



Un an après son  arrivée, l’école devient progressivement gratuite. Comme l’avait promis durant sa campagne, l’instauration de la gratuité de l’enseignement primaire, promesse de campagne du nouveau président Félix Tshisekedi, s’avère moins simple que prévue.

A la rentrée de septembre, 4 millions d’enfants supplémentaires ont rejoint les bancs des écoles congolaises. Ils sont issus de tous les milieux, même les plus pauvres. Une petite révolution dans ce pays continent de plus de 80 millions d’habitants car, en RDC, l’enseignement gratuit avait disparu sous l’ère Mobutu (1965-1997). Dans les années 1980, pressé par les institutions internationales de réduire ses dépenses, le pays avait rogné sur le budget de l’éducation.

Depuis, les parents mettaient la main à la poche, payant eux-mêmes une partie du salaire des enseignants ainsi que les fournitures scolaires. Et si le principe de l’école gratuite est entré en 2005 dans la Constitution, il a fallu près de quinze ans pour que cela commence à devenir réalité. Félix Tshisekedi, le nouveau président, à la tête du pays depuis le 24 janvier 2019, l’avait promis durant sa campagne.

Aujourd’hui, tout juste un an après, la mesure s’avère compliquée à mettre en place. Sans moyens supplémentaires, les établissements ont bien du mal à gérer l’afflux d’enfants. D’autant que la situation antérieure était déjà tendue.

Selon la directrice de l’école de Kilimani à Kinshasa, l’Etat n’a pas encore versé les frais de fonctionnement à son établissement. Dans sa classe de première, l’équivalent du CP, Namwisi Nakweti, l’institutrice, n’a plus de chaise pour s’asseoir ni d’armoire pour ranger les cahiers. Elle n’a que deux manuels abîmés pour toute la classe et regrette que « les enfants arrivent propres mais repartent sales et poussiéreux, car le sol n’est même pas bétonné ».

A l’école de Kilimani, on salue tout de même cette mesure attendue. La directrice se réjouit qu’une part des nouveaux ait déjà pu rattraper leur retard : « On voit que ceux qui n’écrivaient pas commencent à écrire, et ceux qui ne parlaient que lingala commencent à parler français ». Du haut de ses 12 ans, Chadrak dit son bonheur que « l’école gratuite » lui ait « permis d’avoir plus d’amis et de diminuer les dépenses pour les parents ».

Reste le problème des enseignants non payés. Joseph Kabange-Mukalay, le jeune professeur de Kilimani tout juste embauché, fait partie des « nouvelles unités » qui n’ont pas touché de salaire depuis qu’elles ont commencé à enseigner. Chaque jour, il parcourt à pied matin et soir les 4 kilomètres qui séparent son appartement de l’école faute de disposer des 500 francs congolais (25 centimes d’euro) pour régler une moto-taxi.

Selon le ministère de l’éducation, quelque 200 000 professeurs n’ont pas encore été payés. Une moitié devrait l’être fin janvier. Malgré tout, le vice-ministre de l’enseignement, Didier Bulimbu, reste optimiste sur le déploiement de l’école gratuite.

Le coût de la réforme, estimé à un peu plus de 2 milliards d’euros, représente un cinquième du budget de l’Etat, mais reste aussi un programme phare. « C’est un effort inédit, nous allons trouver les moyens de pérenniser la réforme, explique-t-il. Nous avons signé des contrats pour construire de nouvelles salles de classe et nous nous concentrons en priorité sur les zones où il y a urgence, avec la mise en place de 300 préfabriqués, déjà, dans les prochains mois ».

Pour soutenir le gouvernement congolais, la Banque mondiale a annoncé le 20 janvier un prêt d’un milliard de dollars (un peu plus de 900 millions d’euros) sur trois ans. Il devrait servir principalement à financer les écoles dans ce pays où 60 % de la population a moins de 20 ans.

Avec Lemonde

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