Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a annoncé jeudi lors d’une conférence de presse à Kinshasa qu’il envisageait de signer un accord de sécurité avec l’Afrique du Sud.
Cette décision fait suite aux nombreux défis sécuritaires auxquels l’est de la RDC est confronté, notamment la présence de groupes armés tels que la rébellion du M23.
Lire aussi : RDC/Présidentielle : Kabila désigne l’ex-ministre de l’Intérieur comme son candidat
Une décision stratégique pour renforcer la sécurité en RDC
Cet accord bilatéral viendrait s’ajouter aux accords conclus au sein de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), dont la RDC et l’Afrique du Sud sont membres. En mai dernier, la SADC avait promis d’envoyer des troupes dans l’est de la RDC pour renforcer la sécurité, sans préciser de date ni le nombre de troupes.
Félix Tshisekedi a déclaré : « Nous envisageons un accord bilatéral entre l’Afrique du Sud et la RDC concernant la sécurité. Nous en saurons plus dans les jours ou les semaines à venir, car ces décisions doivent être basées sur des législations émanant de nos parlements respectifs. »
De son côté, Cyril Ramaphosa, président de l’Afrique du Sud, a promis de continuer à soutenir la RDC dans sa lutte contre l’insécurité et la pauvreté. Il a déclaré :
« Nous sommes prêts, préparés et toujours disposés à soutenir la RDC, comme nous l’avons fait par le passé, et nous continuerons à le faire. Nous renforcerons également cette relation en concluant un accord bilatéral sur la sécurité et la défense.«
Les groupes armés en RDC, un héritage des conflits passés
La situation sécuritaire dans l’est de la RDC est marquée par la présence de groupes armés depuis près de trois décennies, résultant des conflits régionaux des années 1990-2000. Parmi ces groupes, la rébellion principalement composée de Tutsis, le M23, a repris les armes fin 2021 et a conquis de vastes territoires dans la province du Nord-Kivu, entraînant le déplacement d’environ un million de personnes.
La RDC accuse le Rwanda voisin de soutenir cette rébellion, une affirmation corroborée par des experts de l’ONU, bien que Kigali nie toute implication.
Félix Tshisekedi a exprimé son ouverture au dialogue pour mettre fin au conflit, mais a refusé de discuter avec les membres du M23 qu’il qualifie de « pantins ».