Trois gardes forestiers et un technicien ont été tués jeudi dans l’attaque de leur convoi par des hommes armés près du parc national des Virunga, dans l’est de la République démocratique du Congo. Six autres blessés ont été enregistrés.

S’étendant à la frontière avec l’Ouganda et le Rwanda, le parc des Virunga est la plus ancienne réserve d’Afrique, réputée pour abriter des espèces rares, dont les gorilles de montagne. Des milices, dont des dizaines opèrent dans l’est de la RDC, utilisent également le parc comme base arrière.

Selon l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), des supposés miliciens « Mai-Mai » ont tendu une embuscade jeudi matin contre « un convoi de techniciens affectés à des projets de développement » dans le territoire de Lubero (province du Nord-Kivu). Le convoi était escorté par des écogardes de l’ICCN, a indiqué l’institut dans un communiqué.

Le terme « mai-mai » fait référence aux milices communautaires. Le colonel Alain Kiwewa Mitela, administrateur militaire du territoire de Lubero, a également indiqué que quatre personnes avaient été tuées dans cette attaque, survenue près du village de Kivale, à l’extérieur du parc des Virunga.

« Ce sont les Maï-Maï qui tentent de contrôler ces lieux, mais nos forces armées tentent de les neutraliser », a-t-il déclaré.

L’est de la RDC est en proie depuis des décennies à la violence des groupes armés, dont beaucoup sont héritées des guerres des années 1990 et 2000.