D’après une lettre de la Commission nationale de censure des chansons et spectacles transmise à des chaînes, radios et télévisions, huit chansons du roi de la musique congolaise Koffi Olomide ont été censurées en République démocratique du Congo.

D’après la Commission de Censure sous tutelle du ministère de la justice, ces chansons n’ont pas obtenu les autorisations requises.

Parmi les tubes interdits de diffusion et de présentation figure la célèbre chanson « la femme de quelqu’un » chantée par Singuila en collaboration avec Koffi Olomide.

Cette commission reproche à l’artiste de ne pas avoir répondu à ses « invitations », dans cette lettre datée du 13 septembre, que l’AFP a authentifiée auprès des services du ministère de la Justice.

Selon la lettre, cette attitude démontre un manque de considération et de civisme de la part de l’artiste qui paraît être récidiviste dans ce genre de comportement.

Pour koffi, le Congo ne mérite pas une commission de censure. « Je ne suis pas fier de cela en tant que Congolais. La censure artistique a été instaurée par le régime de feu l’ancien président Mobutu Sese Seko. Mais aujourd’hui on est en démocratie », a-t-il indiqué en recevant l’AFP chez lui à Kinshasa.

Une décision dénoncée par l’artiste qui demande aux autorités de lutter contre les abus de pouvoir. « Il faut qu’il regarde cela un peu de près. Il y a trop d’abus de pouvoir. Nous sommes un peuple majeur », a-t-il conclu.

Ce n’est pas la première fois que les chansons de Koffi soient censurées. En 2015, son album « 13e apôtre » avait été visé.

Par ailleurs, Koffi Olomide a annoncé son retour en France début 2020 pour un concert à La Défense Arena, près de Paris, à une date qui reste à définir.