Le premier secrétaire des Affaires étrangères chargé d’affaire à l’ambassade de Tunisie en Côte d’Ivoire, Dhou El Fakar Ibn Ahmed, s’est exprimé sur les agressions contre les migrants ayant eu lieu dans son pays.
Dhou El Fakar Ibn Ahmed a expliqué, dans une interview accordée à Fratmat.Info, que le nœud du problème se trouve dans un incident dont les Tunisiens n’étaient « pas à la base ». D’après M. Dhou El Fakar Ibn Ahmed, tout a commencé à la suite de l’assassinat d’une restauratrice ivoirienne dans une banlieue de Tunis, la capitale du pays.
Les révélations assez « graves »
« Les choses se sont véritablement déclenchées, il y a dix jours, à la suite d’un incident dont les Tunisiens n’étaient pas à la base. C’était le décès constaté d’une restauratrice ivoirienne dans son appartement dans une banlieue de l’Arianna, dans le grand Tunis, la capitale de la Tunisie. Cette dame a été agressée, son époux ou compagnon qui vivait dans la maison avec elle et leur enfant ont été ligotés par leurs frères de l’Afrique subsaharienne.
Après cet incident, la Police a lancé une opération de ratissage pour mettre la main sur ces personnes. C’est suite à cette opération de la Police que nous avons commencé à entendre, à tort et à travers, les populations subsahariennes dire qu’elles sont victimes d’une chasse aux sorcières, etc. », a expliqué M. le premier secrétaire.
Le diplomate indique que c’est l’opération policière qui a fait l’objet d’une mauvaise manipulation sur la toile.
« En fait, nous étions un peu sidérés par la réaction des internautes sur les réseaux sociaux ; par l’interprétation et la manière dont a été présenté cet évènement par certaines associations basées en Tunisie et se disant représentants des étudiants de la diaspora ivoirienne », a révélé M. Dhou El Fakar.
Il précise que « ces personnes qui se donnent des casquettes n’ont pas pris le soin de relater les faits en rappelant les origines dont j’ai parlé tout à l’heure ; à savoir, la découverte du corps. Ils se sont contentés de faire des commentaires superficiels en blâmant les autorités tunisiennes parce qu’elles ont mis aux arrêts l’époux de la dame pour nécessité d’enquête », a-t-il accusé.