Les électeurs tchadiens ont été appelés aux urnes le 17 décembre pour se prononcer lors d’un référendum crucial sur une nouvelle constitution, marquant ainsi une étape majeure vers des élections futures et le retour à un régime civil. Ce vote revêt une importance particulière en tant que test de la stabilité politique de l’État producteur de pétrole, dirigé par la famille d’Idris Deby depuis trois décennies.

Contexte Politique et Enjeux

La première préoccupation qui émerge de ce référendum est le taux de participation, crucial pour légitimer le processus démocratique. Cependant, des inquiétudes subsistent quant à la crédibilité du référendum, certains acteurs politiques soulignant le rôle prédominant du gouvernement dans la gestion du processus. Le politologue Evariste Ngarlem Tolde souligne que la neutralité du gouvernement aurait dû être préservée, ce qui soulève des interrogations sur la transparence du processus.

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Appels au Boycott et Opposition
Une partie de l’opposition et de la société civile a exprimé son mécontentement en appelant au boycott du référendum. Leur principale critique porte sur la similarité entre la nouvelle constitution proposée et la précédente, qui accordait des pouvoirs significatifs au chef de l’État. Pour Evariste Ngarlem Tolde, il est crucial d’établir un « contrôle citoyen sur les élections » pour garantir une représentation authentique de la volonté du peuple.

Le Général Mahamat Idriss Deby et les Élections de 2024

Le général Mahamat Idriss Deby, âgé de 37 ans et au pouvoir depuis 2021, a annoncé son intention de se présenter à l’élection présidentielle de 2024. Cette déclaration souligne l’importance stratégique du référendum dans le contexte de la transition politique et suscite des interrogations sur l’orientation future du pays.

Défis et Perspectives
Les défis à relever après le référendum sont nombreux, notamment la nécessité de restaurer la confiance dans le processus électoral et de répondre aux préoccupations de l’opposition. Le contrôle citoyen, préconisé par certains, pourrait jouer un rôle essentiel dans la consolidation de la démocratie au Tchad. Les prochains mois seront cruciaux pour évaluer la réaction nationale et internationale aux résultats du référendum et pour anticiper les éventuels développements politiques qui en découleront.