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Présidentielle ivoirienne: La position ambivalente de la France



La France vient de donner son point de vue sur l’élection présidentielle d’octobre 2020 en Côte d’Ivoire et sur la candidature d’Alassane Ouattara. Par la voix du Ministre des Affaires Etrangères Jean Yves Le Drian, elle dit suivre le processus électoral avec vigilance, en laissant la responsabilité d’un troisième à la sagacité d’Alassane Ouattara…

Quelle est la réelle position de la France sur la candidature d’Alassane Ouattara ? Quel est le point de vue de Paris sur les revendications de l’opposition dont certains certains leaders avaient écrit à Macron ? Les appels du pied de la classe politique ivoirienne vers la France auront peut-être eu une réponse ce 7 octobre 2020.

Selon, Jean- Yves Le Drian, la France veille au grain sur le processus électoral afin qu’il soit transparent. Or, c’est l’un des points d’achoppement entre l’opposition et le pouvoir RHDP. Or sans remettre en cause la tenue du scrutin, la France et sa diplomatie se déclarent ” très vigilants sur la manière dont vont se passer les élections ».

A Abidjan justement, l’opposition ivoirienne entend se donner les moyens démocratiques pour ne pas que l’élection en question se tienne avec Alassane Ouattara comme candidat en lice.

Sur ce point, la position de la France était scrutée depuis belle lurette par tous les acteurs. Le Drian, qui s’exprimait ce jour devant la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale française, a manié à souhait le champ lexical diplomatique.

« Il y a un processus démocratique, je ne suis pas chargé d’apprécier la nouvelle Constitution. Ce serait de l’ingérence. Le président Ouattara a souhaité se représenter, c’est son libre choix », a déclaré le Ministre des Affaires Etrangères français.

Le ” libre choix ” du Président Ouattara va-t-il à l’encontre de la Constitution ? Ce libre choix est-il au dessus de valeurs démocratiques ? Respecte-t-il les lois ivoiriennes ? La France a refilé la patate chaude à la classe politique ivoirienne.

Assurément, cette sortie de Le Drian, dont les atomes crochus avec Ouattara sont dénoncés par les partisans de Soro Guillaume, par exemple, pourrait être interprétée différemment selon les camps adverses. Et en rajouter à l’imbroglio en cours.

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