La collecte des parrainages citoyens en vue de la présidentielle de février 2019 au Sénégal commence ce lundi. Jusqu’ici, le parrainage n’était exigé que pour les candidatures indépendantes, mais il s’impose désormais à tous. Cette réforme constitutionnelle, adoptée par l’Assemblée nationale en avril dernier, a été très décriée par l’opposition qui y voit une tentative du régime d’écarter des adversaires politiques.
Les candidats ont jusqu’au 26 décembre 2018 pour rassembler les signatures d’au moins 53 000 citoyens, validées ensuite par le Conseil constitutionnel. La dernière réunion de cadrage a lieu lundi 27 août au ministère de l’Intérieur. Les fiches de collecte et les modalités ont été publiées au journal officiel.
Au niveau des partis politiques, c’est le branle-bas de combat pour organiser cette opération. Il a fallu former des collecteurs et les déployer à travers le pays. Ousmane Sonko, candidat à la présidentielle et leader du mouvement Pastef, explique par exemple avoir ciblé les régions où son électorat est fort. Une stratégie pour engranger rapidement le plus de signatures possible.
Les parrains doivent appartenir à au moins sept régions différentes. Pour les identifier, il faudra à la fois leur numéro de carte d’électeur et celui de la nouvelle carte d’identité biométrique. Le but est d’éviter l’imitation et les fausses signatures.
Pour les autorités ce système de parrainage citoyen est une sorte de filtre aux candidatures, qui doit permettre d’alléger l’organisation du scrutin. Une quarantaine de candidats sont déjà dans la course.
Une réunion d’information est prévue ce lundi à la direction générale des élections entre les partis politiques et le ministre de l »intérieur.