Des responsables de l’ONU revenant d’une ville frontalière en République centrafricaine ont déclaré qu’environ 9 700 personnes avaient traversé le Soudan jusqu’à présent et qu’ils s’attendaient à d’autres à venir.

Environ un tiers d’entre eux étaient des Centrafricains rentrant chez eux.

Certains ont été accueillis par des familles locales tandis que d’autres ont dû former des camps de fortune autour de la ville d’Am Dafok.

« Nous discutons actuellement avec le ministre qui décidera au nom du gouvernement où cette population sera installée », a déclaré Mohamed Ag Ayoya, le plus haut responsable humanitaire de l’ONU dans le pays.

Les conditions dans la ville d’Am Dafok sont loin d’être idéales car la saison des pluies a commencé ce mois-ci et la région est sujette aux inondations.

Les épidémies, en particulier le paludisme, inquiètent l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Et la malnutrition est également une préoccupation, si les gens s’en affaiblissent, ils seront d’autant plus susceptibles de tomber malades.

« Nous commençons déjà à prendre en charge les malades, du moins par rapport à cela. Nous essayons de voir si nous pouvons fournir des moustiquaires pour que les gens puissent au moins se protéger contre le paludisme », a ajouté Gervais Tengomo, un officier des urgences.

« Nous intensifions également la surveillance pour pouvoir détecter rapidement une éventuelle épidémie et pouvoir la contrôler au plus vite », a-t-il précisé.

La République centrafricaine a de nombreux problèmes. Selon l’ONU, plus de la moitié de la population a « besoin d’assistance et de protection ».

Il subit sa propre guerre civile depuis plusieurs années, ce qui le maintient parmi les dix pays les plus pauvres du monde.

L’ONU affirme qu’environ 120 000 personnes ont également besoin d’une aide alimentaire là-bas.